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Enfin un outil de facturation personnalisable !

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Sellsy - CRM et facturation

Des mois, des années que je cherche et que je teste des sites ou des logiciels pendant 7, 14 ou 30 jours avant d'abandonner parce que le service est trop cher, que les modèles de factures sont vraiment trop moches, que la facturation ne peut s'effectuer que dans une seule devise, ou que les messages de relance sont en français (ou anglais) seulement...


Je pensais devoir choisir entre productivité et identité visuelle, renoncer aux beaux documents d'entreprise que je m'étais créés pour enfin me simplifier la vie, mais non, finalement j'ai trouvé Sellsy !

 

Reprenons depuis le début...

Résumé du problème

Il y a quelque temps déjà je vous ai proposé un billet sur la facturation et offert de vous envoyer mon modèle de facture. Le voici d'ailleurs pour tous ceux qui ne l'auraient pas déjà reçu :

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Modèle de facture - Trëma Translations
Facture blog.pdf
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J'ai mis du temps à créer ce modèle qui reprend les divers éléments de mon identité visuelle et toutes les mentions devant obligatoirement figurer sur une facture en France. Seulement c'est un document Word, que je dois mettre à jour (dates, tarifs, total) à chaque fois que je termine un projet pour un client (ou chaque fin de mois pour mes chouchous, les réguliers !).

 

Au début pas de problème : j'avais du temps à consacrer à ce type de tâche ingrate. Mais aujourd'hui j'ai beaucoup plus de clients et je ne peux plus me permettre de perdre des minutes facturables.

 

Que faire donc ? Une petite recherche sur Internet m'offre à portée de souris moult solutions de facturation pratiques-et-pas-chères qui pour la plupart proposent une période d'essai avant de s'engager.

 

Pourquoi se priver ? J'ai donc patiemment testé plusieurs sites les uns après les autres (MyAE.fr, Flexina, Evoliz, Invokit, 4Visions Manager, InvoiceMachine.com, FreshBooks... entre autres) et aussi consulté pas mal d'avis sur des forums d'entrepreneurs, notamment sur les logiciels Ciel et EBP. 

 

Malheureusement, aucune de ces solutions était entièrement satisfaisante. Pour faire court, voici ce que je leur reproche en général :

 

  • Configuration complexe : certaines solutions sont de véritables tableaux de bord. Très complètes certes, mais difficiles à prendre en main. Je cherche avant tout une solution simple à utiliser.

 

  • Coût élevé : à part les logiciels Ciel ou EBP que l'on achète et télécharge une fois pour toutes, la plupart des solutions que j'ai testées sont des applications en ligne dont l'accès est accordé en échange d'un paiement mensuel, trimestriel ou annuel. Les sociétés qui proposent ces services prétendent que c'est le moyen idéal d'avoir à tout moment et en tous lieux accès à leurs services, mais c'est surtout bien plus rentable pour eux ! Les prix varient en général selon les besoins et la forme juridique de votre entreprise (souvent moinsélevé pour les auto-entreprises) et s'échelonnent entre 9 et 25 €/mois, ce qui peut tout de même représenter jusqu'à 300 €/an ! Méfiez-vous également des achats à l'avance. Mieux vaut en effet vérifier que la solution que vous avez choisie répond bien à tous vos besoins avant de vous laisser convaincre par un ou plusieurs mois « gratuits ». 

 

  • Personnalisation faiblarde : le principal problème pour moi (et pour nombre d'entre vous si j'en crois vos messages) est la personnalisation des documents. Tous les services que j'ai testé promettent invariablement la possibilité de créer ou d'adapter différents modèles de factures et de devis, mais en général il y a toujours quelque chose qui coince : les numéros de documents ont un format imposé qui ne correspond pas au séquençage que j'ai choisi, je n'ai pas le choix de la langue ou de la devise, les modèles proposés sont affreux, le module de personnalisation nécessite d'avoir un diplôme d'ingénieur en informatique... Bref, la personnalisation est très souvent le point faible de ces applications.

 

La solution que j'attendais

En adoptant Sellsy, j'ai enfin trouvé une solution simple, esthétique et bon marché :

 

  • Personnalisation : les modèles de documents proposés sont très faciles à modifier et disponibles en plusieurs langues. Vous enregistrez les titres des colonnes, choisissez les couleurs de votre texte ou du tableau, sélectionnez les informations que vous souhaitez voir apparaître, etc. Si vous n'arrivez tout de même pas à obtenir une version qui vous plaît, vous pouvez comme moi choisir un fond de page pour personnaliser l'en-tête et les informations qui apparaîtront sur tous vos documents. Pour les séquences de numérotation, pas de panique non plus... si vous ne trouvez pas le vôtre dans les nombreuses options proposées, vous pourrez toujours le modifier lors de la création de votre facture. Voici un exemple de ma nouvelle facture Sellsy :
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Facture Trëma Translations réalisée avec Sellsy
Modèle facture Sellsy.pdf
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Bien sûr ce n'est pas aussi bien que mon modèle Word, mais cette version s'en rapproche suffisamment pour que je puisse accepter d'y renoncer afin de gagner en productivité.
 
  • Fonctionnalités : outre son outil de conception de factures et de devis, vous pouvez aussi utiliser Sellsy pour envoyer vos documents (par e-mail ou par courrier), relancer vos clients en cas de retard de paiement, leur envoyer un message de remerciement, vérifier en un seul coup d'œil l'état de votre trésorerie, gérer vos contacts et organiser votre prospection. Plusieurs modules complémentaires peuvent être activés (la plupart gratuitement) afin de personnaliser les fonctions de votre logiciel.

 

  • Coût : sur son marché, Sellsy est relativement peu onéreux. Comptez 11,90 €/mois si vous êtes en entreprise individuelle sous le régime de l'auto-entreprise (exonération de TVA) et 29,90 €/mois si vous êtes au régime général. Oui, je sais, ce n'est tout de même pas donné, mais quand vous aurez fait le tour des outils gratuits et des logiciels traditionnels un peu poussiéreux, nous en reparlerons ! Point positif : votre accès est illimité (ce qui n'est pas toujours le cas). Malheureusement, ce montant est payable en une fois. Assurez-vous donc de profiter à fond de votre essai de 15 jours avant de débourser cette somme pour un service qui ne répondrait pas entièrement à vos attentes.

 

  • Service: l'équipe de Sellsy est jeune et dynamique. L'outil étant relativement nouveau, il est en constante évolution et vos commentaires et suggestions sont les bienvenus pour contribuer à son amélioration. En bonne linguiste, je me suis permis de leur faire remarquer quelques problèmes de typographie sur leurs modèles de documents en anglais. Le logiciel a été immédiatement modifié... Excellent sens du service !

     

Quelques souhaits pour l'avenir

Comme la perfection n’existe malheureusement pas en ce bas monde, Sellsy laisse cependant quelques fonctionnalités à désirer :

 

  • Synchronisation bancaire : autrement dit la possibilité de mettre à jour le tableau de bord de l’entreprise en temps réel à partir des relevés en ligne de votre compte bancaire. Peu de prestataires offrent actuellement ce service en France, mais la personne à qui j’ai parlé chez Sellsy m’a assuré que c’est une option sur laquelle l’entreprise planche en ce moment. Le rêve pourrait donc prochainement devenir réalité.

 

  • Comptabilité : pour l’instant Sellsy se limite à proposer un service de facturation et de gestion de la relation client. Un module d'exports comptables est disponible pour faciliter le transfert de données et vous pouvez donner un accès limité à votre compte à votre expert-comptable. Cependant, si vous souhaitez trouver un logiciel complet pour faire votre comptabilité et vos déclarations de TVA, passez votre chemin.

 

  • Chiffre d’affaires global : un peu plus ennuyeux pour les traducteurs. Impossible à l’heure actuelle de consolider votre chiffre d’affaires mondial ! Si vous êtes comme moi payé en diverses devises, vous pourrez uniquement consulter le total de vos recettes pour chacune d’entre elles séparément (CA en GBP, CA en USD, CA en euros). Pas très pratique j’en conviens, mais lié à la difficulté d’établir un taux de change fiable pour consolider l’ensemble des factures. Si, comme c’est prévu, Sellsy peut éventuellement obtenir des données directement auprès de votre banque, le problème sera résolu. En attendant, vous devrez faire votre compta à part.

 

En résumé Sellsy fait du bon boulot, est un outil à la fois esthétique et fonctionnel, offre un service de qualité et promet de s'améliorer encore à l'avenir... que demande le peuple ? J'ai enfin trouvé chaussure à mon pied, mais je ne prétends pas vous proposer la solution universelle. Avez-vous trouvé une solution pour vos problèmes de facturation ? Si oui laquelle et qu'en pensez-vous ?

 

Pour aller plus loin :

 

P.-S. Je tiens à préciser que je ne détiens aucune action Sellsy et que ce billet a uniquement pour objectif de vous présenter un outil relativement nouveau. Je décline par là même toute responsabilité en cas de problème insurmontable ou d'insatisfaction totale !

Gaëlle Gagné

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


Trëma 2.0 ou l'histoire d'un nouveau logo

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Changement de logo Trëma

Tadaaa !!! Mesdames et messieurs, c'est avec beaucoup d'émotion que je vous présente le nouveau logo de Trëma Translations. Plus original et plus moderne, mais toujours aussi vert, j'espère qu'il vous plaît autant qu'à moi...

Mais pourquoi ce nouveau logo me direz-vous ? Et puis à quoi ça sert d'abord ? Et comment ça se fabrique ces petites bêtes là ? Autant de questions pertinentes auxquelles je vous propose de répondre dans ce billet...


Le projet

Trëma Translations avait déjà un logo, celui là :

Ancien logo Trëma

Je le trouvais sympa mais peu pratique, car trop large pour me servir d'avatar sur les réseaux sociaux (je n'utilise que la spirale) ou pour figurer dans une signature électronique. Je voulais en outre mettre en valeur le mot Trëma et conserver le vert qui fait désormais partie de mon identité visuelle.

 

Je me mis donc en quête d'un graphiste pour réaliser ce projet. À ce stade, vous vous demandez sans doute où trouver un de ces professionnels talentueux. Réponse :

 

  • Dans les pages jaunes : Pourquoi pas, si vous croyez en votre bonne étoile !
  • Par l'intermédiaire de votre réseau : Informez parents, amis et collègues de votre recherche, notamment via les réseaux sociaux pour amplifier l'effet du bouche à oreille.
  • Sur Internet : Vous pouvez effectuer une recherche géographique pour trouver des graphistes près de chez vous ou thématique pour identifier les professionnels ayant travaillé pour vos entreprises préférées ou dans votre domaine de spécialité (leurs noms sont souvent mentionnés en bas de page).

 

Dans tous les cas, pensez à consulter leur portfolio. Souvent présenté en ligne, c'est un excellent moyen de vérifier que vous avez le même sens de l'esthétisme. Cela semble aller de soi, mais si vous aimez le travail d'un graphiste, vous aurez de plus grandes chances de tomber vite d'accord sur un nouveau design.

 

Et le graphiste de Trëma me direz-vous ? J'ai pu admirer son travail lors d'une présentation de Valeria Aliperta (Rainy London Translations) retransmise par vidéo en direct de la conférence TraduEmprende. Cette présentation, sur le thème de l'identité visuelle des traducteurs, était illustrée de plusieurs exemples, dont quelques-uns créés par Artscode. Trois minutes sur Google plus tard, j'envoyais un message à Fabio Benedetti (le graphiste d'Artscode) pour lui présenter mon idée et lui proposer un contrat.

 

Inspiré par ce projet, Fabio a accepté de relever le défi. Nous nous sommes mis d'accord sur un budget et une date de livraison, et en avant Guingamp !

 

La réalisation

La première étape dans la réalisation du projet consiste pour le graphiste à se faire une idée précise de ce que vous attendez de lui. Fabio m'a donc proposé de répondre à un questionnaire et d'évaluer certains de ses travaux afin de déterminer mes goûts et mes attentes.

 

Après avoir fait le point par téléphone pour s'assurer qe nous étions bien sur la même longueur d'ondes, il a commencé à plancher sur une première proposition de différents logos.

 

Voici quelques-uns de ceux qu'il m'a proposé :


Celui-là m'a immédiatement tapé dans l'oeil :

Une fois que nous étions d'accord sur le design à développer Fabio à travaillé sur la symétrie, la couleur et les détails de la police d'écriture. Voici à quoi ressemble cette phase du travail sur son ordinateur :

Le résultat

Une fois ce travail d'orfèvre terminé, on obtient le logo final :

Pas mal, non ? Vous serez peut-être surpris de ne pas y voir un symbole... En effet, contrairement aux dessins qu'on appelle communément « logos », celui-ci est un logo typographique, donc uniquement constitué de lettres.

 

La suite

Reste désormais à intégrer cette nouvelle image à l'ensemble de mes documents d'entreprise : signature électronique, site web (voyez plus haut), modèles de devis et de factures, profils sur les réseaux sociaux... Sans oublier l'illustration de mes cartes de visite :

Nouvelles cartes de visite

L'identité visuelle d'une entreprise est capitale pour assoir sa réputation en tant que professionnel et attirer l'attention de clients potentiels ou existants. J'espère que ce nouveau logo accompagnera longtemps le développement de mon entreprise. Et vous, avez-vous un logo ? Qui l'a créé ? Seriez-vous prêt à en changer ?

 

Pour aller plus loin :

Gaëlle Gagné

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Traducteurs : 3 pistes pour se former sans se ruiner

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Se former sans se ruiner

Le traducteur est un être cultivé. Curieux par nature, il lit beaucoup afin d'acquérir une maîtrise suffisante de la terminologie de ses domaines de spécialité pour produire des textes à la hauteur du niveau de connaissance de ceux qui les ont rédigés. Dans cette optique, il effectue des heures de recherches, rencontre des spécialistes, visite des salons et s'abonne a des magazines au tirage extrêmement limité. Souvent aussi, il suit des formations pour parfaire encore et toujours la qualité de ses traductions, mais comme malheureusement, la plupart des traducteurs ne sont pas millionnaires, il faut bien trouver des combines pour s'instruire sans casser sa tirelire...

 

Le chouette Internet

Tout comme Internet nous évite désormais de passer des heures en bibliothèque pour effectuer nos recherches terminologiques, il nous permet également de nous former sans mettre les pieds dans une salle de classe.

 

Sous un acronyme barbare, les MOOC (pour Massive Open Online Courses ou CLOM, cours en ligne ouverts et massifs en français) nous donnent accès gratuitement à un volume phénoménal de connaissances et de contenus éducatifs dans de très nombreux domaines, pour la modique somme de (le plus souvent) ABSOLUMENT RIEN !

 

Cette nouvelle forme d'enseignement à distance peut être dispensée par des institutions prestigieuses (polytechnique, Stanford, HEC, MIT, Harvard, Essec, etc.) et parfois permettre d'obtenir des certificats validant de nouvelles aptitudes (les xMOOC) ou simplement faciliter l'échange de connaissances entre des milliers de participants (les cMOOC).

 

Quant à l'offre, elle est déjà très vaste et ne cesse de croître. Pour trouver votre bonheur suivant vos intérêts ou vos domaines de spécialité, commencez par explorer les principales plateformes :

Comme vous le constaterez très vite, les MOOC sont principalement accessibles en anglais, mais la France tente de rattraper son retard : plusieurs institutions offrent d’ores et déjà des cours en ligne et le Ministère de l'Enseignement supérieur vient de lancer la plateforme d'hébergement France université numérique (FUN) pour tenter de centraliser l'offre.

 

Autre piste à explorer : les cours de développement professionnel proposés par des regroupements de traducteurs ou des sociétés privées spécialisées (en France et à l'étranger). Traitant de sujets intéressant les professionnels de notre secteur (TAO, gestion et développement d'entreprise, spécialisations, etc.), ils sont pour la plupart payants. Cependant, les tarifs généralement pratiqués les laissent à la portée de toutes les bourses et leur accessibilité en ligne (vidéo ou télé-conférence) leur permet d'être visionnés ou écoutés plus tard si vous avez manqué l'heure du rendez-vous. Voici mes sources préférées pour ces petits cours rapides :

 

L'alliée SFT

Pour ceux qui ne la connaitraient pas encore, la Société française des traducteurs (SFT) est la principale association des traducteurs de France, elle a pour mission de regrouper et de défendre les intérêts de ses membres et de la profession en général. En plus de cette noble cause, elle organise de nombreuses formations en ligne et à travers la France. Ouvertes à tous, elles sont généralement proposées à un tarif plus avantageux si vous êtes membre de l'association. Dans ces conditions pourquoi s'en priver !

 

Autre brillante idée, les Matinales de la SFT organisées une fois par mois à Paris pour les traducteurs d'Île de France (mais aussi ailleurs, par d'autres délégations régionales) réunissent les professionnels intéressés autour d'un petit déjeuner-conférence. Les sujets abordés sont très variés (l'assurance professionnelle, la traduction certifiée, la recherche documentaire, etc.), mais toujours passionnants. En plus de vous instruire pour une somme modique, c'est aussi un excellent moyen de sortir de votre bureau et de rencontrer des collègues !

 

Pour élargir vos horizons, n'hésitez pas non plus à participer aux rencontres d'autres associations professionnelles en France et à l'étranger. La plupart organisent des conférences et des colloques offrant de nombreuses opportunités de formation :

 

La bonne nouvelle FIF PL

Saviez-vous que vous pouvez vous faire rembourser tout ou partie de vos frais de formation professionnelle ?

 

Si comme moi, vous aimez savoir à quoi servent les cotisations et charges diverses prélevées sur le fruit de votre dur labeur, vous avez sans doute remarqué que vous versiez un pourcentage de vos recettes au titre de la CFP, c’est-à-dire la contribution à la formation professionnelle. En creusant le sujet, vous serez ravi d'apprendre que cette cotisation alimente les caisses du FIF PL (Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux) afin de financer la formation des professionnels libéraux que nous sommes.

 

Grâce à cet organisme, vous pouvez (entre autres) demander la prise en charge de votre formation professionnelle au coût réel (hors frais d'hébergement et frais de transport)dans la limite d'un plafond de 300 € par jour et de 1 200 € par an et par personne.

 

Pour pouvoir en bénéficier, vous devez tout de même respecter certains critères et conditions :

  • Vous devez pouvoir attester de votre inscription à l'URSSAF en tant que professionnel libéral (aucun délai de carence).
  • L'organisme qui dispense votre formation doit avoir un numéro de déclaration d'activité (les plus sérieux, y compris la SFT en ont un).
  • Le FIF PL doit avoir reçu votre demande de prise en charge AVANT le début de la formation.
  • Vous devez adresser votre attestation de présence et de règlement au FIF PL une fois la formation terminée.
  • Sont éligibles les formations d'une durée minimale de 6 h sur une journée (ou cycle de 6 h par module successif de 2 h minimum) et de 4 h correspondant à une prise en charge d'une demi-journée.

Pour en savoir plus, consultez le document suivant :

Download
Critères de prise en charge du FIF PL pour les traducteurs et interprètes en 2013
Prise en charge FIF PL 7430Z.pdf
Document Adobe Acrobat [350.7 KB]
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Et vous, avez-vous d'autres trucs et astuces à partager pour aider vos collègues à se former ? Avez-vous déjà essayé une des solutions proposées ? Qu'en avez-vous pensé ?

Pour aller plus loin :

Gaëlle Gagné

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Conseils de pro pour une belle photo pro

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Elodie Valmary

Vous avez peut-être remarqué que j’ai changé de tête sur Internet... Depuis le temps que j’en parlais et qu’on me faisait gentiment remarquer que je ne ressemblais pas à la photo de mon site web, j’ai finalement appelé ma bonne copine Élodie Valmary à la rescousse pour me tirer un nouveau portrait. Élodie est non seulement une talentueuse photographe, mais aussi une spécialiste des relations publiques. Entre deux poses j’en ai donc profité pour recueillir quelques conseils afin d’aider les indépendants que nous sommes à mieux maîtriser le pouvoir de l’image.

 


À quoi sert une photo professionnelle ?

Pour Élodie, une photo professionnelle est « une image de la personne derrière l’entreprise : lorsqu’on achète un service, il est agréable de voir à qui on a affaire. » Les traducteurs ont donc tout intérêt à se montrer sous leur meilleur jour.

 

Actuellement, vous pouvez afficher votre photo partout : sur votre site web, vos profils sur les réseaux sociaux, les annuaires des associations professionnelles dont vous êtes membre, les brochures annonçant le prochain évènement au cours duquel vous donnerez une présentation, etc.

 

Puisqu’elle a travaillé dans les relations publiques avant de devenir photographe, Élodie envisage la photographie comme un outil de communication servant à « projeter une image correspondant au type de clientèle visée, et aux services offerts. » Lorsqu’elle rencontre un nouveau client, elle commence donc toujours par lui demander quel public il souhaite toucher : plutôt des particuliers ou des entreprises ? De grands groupes ou des petites structures ? Dans quel secteur d’activité ? En France ou à l’étranger ?... Pour que votre future photo professionnelle soit réussie, il faut qu’elle soit cohérente avec la démarche commerciale de votre entreprise.


Pour nous traducteurs, Élodie recommande « un portrait souriant et en couleurs pour donner une impression de proximité. Comme vous travaillez souvent sans jamais rencontrer vos donneurs d’ordre, il faut que votre photo mette un visage sur votre CV et la signature de vos e-mails. Elle doit permettre à votre client à vous imaginer en face de lui, au sein même de son équipe : comme si vous étiez physiquement dans ses locaux ou assistiez à toutes les réunions. »

 

Pourquoi faire appel à un photographe ?

Évidemment, Élodie prêche pour sa paroisse, mais je lui ai quand même demandé de m’expliquer pourquoi il mieux vaut travailler avec un photographe professionnel, plutôt que de choisir une belle photo de vacances ou de demander à son conjoint ou à sa petite sœur de vous tirer le portrait :

 

« En général, les photos de soi que l’on aime sont celles sur lesquelles on se trouve beau, ce qui ne veut pas forcément dire les plus "vendeuses". Un photographe porte un regard extérieur sur votre image qui vous permet de vous présenter non seulement sous votre meilleur jour, mais aussi de manière à faire passer le message que vous souhaitez. »

 

Maintenant que vous êtes convaincus, où trouver un bon photographe ? Élodie vous recommande de « chercher un professionnel expérimenté spécialisé dans les portraits. Commencez par consulter son book, si ses photos vous interpellent c’est bon signe : vous devez avoir envie de parler aux gens qu’il a photographiés, car c’est l’effet que vous voulez avoir sur ceux qui verront votre propre photo. »

 

Deuxième étape, contactez directement les professionnels identifiés pour « voir si le courant passe ». C’est un critère de choix important, « car pour qu’une photo soit réussie, il faut que vous soyiez à l’aise face à votre photographe, même avec un appareil entre vous. »

 

Des recommendations pour le jour J ?

Le choix des vêtements, de la coiffure et du maquillage... tout dépend de vous, du photographe et du message que vous avez choisi ensemble de faire passer. Élodie a quand même une prédilection pour la photo couleur, car elle la trouve « plus commerciale, car plus proche de vous au naturel. Le noir et blanc permet de réaliser de très beaux clichés, mais a un petit côté "photo d’art" et "classique" qui vous éloigne de l’effet recherché. »

 

Le principal est d’être soi-même. Éviter d’emprunter des vêtements ou d’arborer un style de coiffure ou de maquillage que vous ne portez jamais habituellement, car vous risquez de vous sentir déguisé et d’adopter de ce fait une attitude figée qui sera immédiatement perceptible à l’image. Rappelez-vous : vos photos ne sont pas destinées à illustrer le papier glacé des magazines, mais plutôt à donner une image professionnelle et accessible de votre entreprise. Si vous vous déguisez, l’image que vous renverrez aura un côté faux et donc suspect.

 

Et après ?

Puisque l’idée est d’utiliser ces photos professionnelles sur Internet, Élodie nous recommande de demander à les réceptionner en format JPEG, pour qu’elles puissent être utilisables en l’état, et en haute résolution pour pouvoir les rétrécir au besoin, sans perdre en netteté. « Les photographes sympas vous donnent des petits et grands formats pour vous éviter de bosser », affirme Élodie.

 

Même si obtenez tout une série de clichés, utilisez la même photo partout, surtout au début, pour que vous puissiez être facilement identifié. Libre à vous de mettre plus de photos sur votre site web ou d’en changer après quelque temps, mais cet effet de répétition à son importance : « les spécialistes du marketing s’accordent à dire qu’il faut qu’un produit ou un slogan soit vu trois fois avant d’être reconnu et retenu. Le "martelage visuel" de votre photo va donc permettre à vos futurs clients et collègues de vous connaître et de se rappeler de vous. »

 

Et combien ce petit miracle coûte-t-il me direz-vous ? Là encore tout dépend du photographe... « Les prix varient entre 50 € (une affaire que je ne vous recommande pas) et 1 000 € pour les professionnels les plus demandés, mais la moyenne se situe plutôt aux environs de 250 €. » Assurez-vous de bien comprendre ce qui est inclus ou non dans ce tarif. Certains photographes facturent séparément la séance de pose et les photos, alors que d’autres proposent des forfaits tout compris. Il en va de la photo comme de la traduction : ne vous engagez pas sans savoir à quoi !

 

Si vous souhaitez jeter un œil aux photos d’Élodie, vous pouvez devenir fan de sa page Facebook ou découvrir www.elodievalmary.com, son premier site en anglais qui sera remis à jour en début d’année.

 

Et pour ceux qui se seraient déjà fait photographier par un pro, n’hésitez pas à nous faire part de votre expérience !

 

Pour aller plus loin :

Gaëlle Gagné

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Nouvelles règles pour les entreprises de traduction en 2014

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Nouvelles règles entreprise traduction 2014

Tout comme l’ouverture des soldes, c’est désormais un rituel : chaque début d’année s’accompagne de son lot de nouvelles règles et de revalorisations de plafonds, largement diffusées et commentées dans la presse.

 

Pour vous éviter de perdre trop de temps à glaner les informations concernant votre activité, j’ai réuni dans ce billet celles qui s’adressent aux traducteurs.

Changements pour les autoentreprises

Les fameux plafonds qui encadrent le régime particulier de l’autoentreprise ont été relevés, tout comme le taux de cotisations sociales applicable pour une activité libérale, voici les nouveaux seuils et montants à prendre en compte :

Plafond20132014

Montant maximal du chiffre d'affaires perçu

pour bénéficier du régime de l'autoentreprise (et microentreprise)

32 600 €32 900 €
Plafond majoré en cas de dépassement du chiffre d'affaires 34 600 €34 900 €

Revenu fiscal de référence pour bénéficier du prélèvement

libératoire forfaitaire de l'impôt sur le revenu (par part du foyer fiscal)

26 420 €26 631 €

Chiffre d'affaires annuel minumum pour valider

quatre trimestres de retraite

11 430 €11 552 €

Taux de cotisations et contributions sociales

(hors versement libératoire de l'IR)

21,3 %23,3 %

 

Outre ces modifications d’ordre technique, les députés doivent débattre à compter du 12 février prochain du projet de loi sur l’artisanat, le commerce et les TPE, dit projet de loi Pinel. Après des mois de tension et de règlements de comptes par média interposés entre artisans et autoentrepreneurs (mouvement des poussins), ce projet de loi vise l’apaisement en reprenantà son compte la plupart des propositions du rapport du député Laurent Grandguillaume : pas d’abaissement des seuils de chiffre d’affaires ou de limitation du statut dans le temps, mais plutôt une extension du régime fiscal et social simplifié de l’autoentreprise à l’ensemble des entreprises individuelles...

À suivre.

 

Hausses de TVA

Au 1er janvier 2014, le taux de TVA sur les prestations de services de traduction et d'interprétation est passé de 19,6 % à 20 %. Si vous collectez cette taxe, il conviendra de mettre à jour vos notes d'honoraires ou factures à compter de cette date.

 

Important : le nouveau taux est applicable à la date de facturation. Une facture concernant une prestation réalisée en 2013, mais facturée en 2014 devra donc être établie avec le nouveau taux.


Pour les traducteurs littéraires et de l'audiovisuel, le taux de la TVA sur les droits d’auteur a égalementété relevé et passe de7 à 10 %.

 

Nouveau plafond de la sécurité sociale

Le plafond de la sécurité sociale sert au calcul de certaines cotisations sociales des entrepreneurs individuels, notamment :

  • le seuil de chiffre d’affaires pour l’exonération du paiement de la CSG-CRDS, des allocations familiales et de la contribution pour la formation professionnelle (CFP),
  • le plafond de revenu pour la cotisation minimale de l’assurance maladie-maternité et de l’assurance vieillesse,
  • le calcul du taux de cotisation applicable pour l’assurance vieillesse de base et la CFP, et
  • la base forfaitaire de calcul de la cotisation d’assurance maladie-maternité en début d’activité.

À compter du 1er janvier 2014, le nouveau plafond de la Sécurité sociale s’élèvera à 3 129 € par mois, soit une revalorisation de 1,4 % par rapport au plafond de 2013.

Plafond de la sécurité sociale 2014
 
Annuel37 548 €
Trimestriel9 387 €
Mensuel3 129 €

Pour les montants exacts des seuils et des plafonds applicables au calcul de cotisations sociales des professions libérales en 2014, visitez le site du service public.

 

Hausse de cotisations sociales pour les auteurs traducteurs

Les traducteurs d’œuvres littéraires et audiovisuelles ne sont pas épargnés par les augmentations de cotisations sociales... Payés en droits d’auteur, ces derniers voient le précompte Agessa maladie veuvage augmenter de 0,15 % (de 0,85 % à 1 % du montant brut des droits d'auteur) et leur cotisation retraite trimestrielle de 0,05 % (de 6,75 % à 6,80 %).

 

Nette augmentation de la prise en charge du FIF PL

Je m’éloigne un peu du sujet pour vous faire part d’un ajustement qui est presque passé inaperçu au milieu de toutes ces revalorisations : le FIF PL (Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux) a augmenté son plafond de prise en charge de nos frais de formation professionnelle. Il s’établit désormais à1 750 € par an (prise en charge au coût réel, plafonnée à 350 € par jour et limitée à 1 750 € par an et par personne).

 

Voici le détail des formations prises en charge :

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Prise en charge formation professionnelle 2014
FIF PL 7430Z.pdf
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Gaëlle Gagné

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Diplôme de traduction : indispensable ou superflu ?

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Diplôme de traduction : nécessaire ou pas ?

Après plusieurs mois d’absence, je reprends la plume (enfin le clavier) pour aborder une question qui m’est souvent posée : faut-il ou non obtenir un diplôme de traduction pour devenir traducteur ? Cela tombe bien, car je viens de passer mes derniers examens en vue d’obtenir le Master professionnel de traduction éditoriale, économique et technique de l’ESIT (d’où le silence radio). Sans prétendre avoir la réponse universelle, je vous propose quelques pistes de réflexion, afin de vous aider à décider si c’est la bonne solution, pour VOUS.

 

Quel est votre niveau d'expérience ?

En France, le métier de traducteur peut s’exercer sans diplôme et sans qualification. Pas de barrière à l’entrée donc, mais si vous n’avez pas les compétences requises pour satisfaire vos futurs clients, vous ne ferez pas de vieux os dans cette profession. Le bouche-à-oreille est essentiel pour asseoir votre réputation et si un travail de qualité est votre meilleur argument de vente, un peu soigné peut, tout aussi facilement, vous mettre sur la touche.

 

Pour éviter cela, rien ne remplace la pratique professionnelle, comprenant bien évidemment une relecture attentive de votre travail par un tiers. Si vous avez déjà traduit des centaines de milliers de mots en étant relu par un client, un collègue ou un supérieur hiérarchique compétent et rigoureux, pas besoin de reprendre le chemin de l’école, vous avez déjà pratiqué l’essentiel d’une formation de traducteur : traduire, relire, réviser, recommencer... pour améliorer votre style et votre productivité.

 

Quel est votre niveau d'étude ?

S’il n’est pas nécessaire d’être diplômé d’une école de traduction pour être un bon traducteur (beaucoup d'excellents professionnels ne le sont d’ailleurs pas), il n’en reste pas moins nécessaire d’avoir fait des études. Lorsqu’un client doit choisir entre plusieurs prestataires ou qu’une entreprise sélectionne un candidat pour un poste, elle compare d’abord des CV, avant de s’intéresserà la qualité du travail réalisé (facteur qui, bizarrement, entre plus rarement en considération). Si vous ne possédez aucun diplôme pouvant justifier de votre savoir-faire linguistique ou technique dans un domaine de spécialité, vous risquez de vous faire éliminer d’emblée.

 

En effet, la plupart des traducteurs sont TRÈS diplômés. D’après la dernière étude de la SFT faisant état du niveau de formation et de rémunération des professionnels du secteur, 89 % des traducteurs ont fait au moins quatre années d’études supérieures. Donc, quel que soit votre niveau de compétence, vous aurez du mal à convaincre si vous êtes autodidacte. Quoi que l’on en pense, les diplômes comptent beaucoup en France, alors quitte à en avoir un en poche, autant qu’il vous serve à décrocher des contrats.

 

Quel est votre projet professionnel ?

Comme nous l’avons vu, un diplôme de traduction peut être utile à ceux qui ont peu d'expérience en tant que traducteur, mais est-ce la meilleure option pour ceux qui n'ont pas (encore) fait d’études supérieures ? Il faut savoir que si la plupart des écoles et universités formant les traducteurs se disent généralistes, elles diffèrent tout de même dans la façon dont elles orientent leurs étudiants vers l’exercice de leur activité.

 

Si vous envisagez d’être traducteur technique spécialisé dans des domaine pointus, comme le droit, la médecine, la finance, l’aéronautique, etc. mieux vaut vous former dans ces domaines-là plutôt qu’en traduction. Bien sûr, la compréhension de la langue source et la qualité de votre expression dans votre langue maternelle sont très importantes et vous devez aussi les développer, mais la courbe d’apprentissage est bien plus raide pour un linguiste dans un domaine technique que pour un spécialiste développant des compétences linguistiques et rédactionnelles.

 

Par contre, si c’est la traduction littéraire, le sous-titrage ou les organisations internationales qui vous attirent, rien ne remplace les formations spécialisées. Grâce à elle vous développerez non seulement les aptitudes nécessaires à l’exercice de votre futur métier, mais vous serez également mieux armés (notamment grâce aux stages, aux conférences et aux réseaux d’anciens élèves) pour vous faire une place dans des domaines où la concurrence est rude.

 

Quel est votre degré de motivation ?

Last but not least... Quels sacrifices êtes-vous prêt à consentir pour vous former ? Un master de traduction vous occupera à plein temps pendant deux ans : en général, il faudra vous rendre à l'université tous les jours (les emplois du temps universitaires ne sont pas connus pour être accomodants), faire des devoirs/un ou plusieurs stages/un mémoire et passer des examens. Sans compter accepter d'être révisé et noté (ce qui n'est pas toujours évident lorsqu'on est un étudiant dit mature), renouer avec des méthodes de travail que vous aviez remisées au placard (révisions, prise de notes, examens écrits) et jongler avec plusieurs emplois du temps (surtout si vous continuez d'exercer une activité professionnelle et que vous êtes parent).

 

Est-ce pour autant seulement une abominable épreuve baignée de sueur et de larmes ? Non, bien sûr, deux années universitaires sont vite passées (surtout avec les vacances scolaires), vous gagnerez en savoir-faire et en productivité, élargirez vos horizons en échangeant avec des professeurs et des étudiants aux expériences diverses, dépasserez vos limites et aurez la satisfaction d'avoir relevé un défi. Personnellement, je ne regrette pas une minute le temps investi pour obtenir mon master et suis convaincue d'être aujourd'hui une meilleure traductrice grâce aux efforts que j'ai accomplis.

 

Conseils pratiques

Si vous décidez éventuellement de reprendre le chemin de l’école (en France), pensez à vérifier si vous pouvez bénéficier de :

 

  • La validation d’acquis

La Validation des acquis de l’expérience (VAE) vous permet d’obtenir un diplôme universitaire, en totalité ou partiellement, au vu de vos études supérieures antérieures et de vos acquis professionnels (ex. valider tout ou partie des cours nécessaires à l’obtention d’un master). Précurseur de la VAE, la Validation des acquis professionnels (VAP ou VAPP) est toujours accordée par certaines universités et vous fait accéder à un niveau d’études auquel vous ne pourriez prétendre avec les diplômes que vous possédez déjà (ex. obtenir un niveau licence pour entrer en master).

 

En pratique, vous devez prendre contact avec l’établissement qui vous intéresse et constituer, selon ses instructions, un dossier qui sera examiné par un jury chargé d’évaluer au cas par cas la recevabilité des demandes de VAE/VAP.

 

  • Le congé individuel de formation

Si vous êtes salarié, le congé individuel de formation (CIF) est un dispositif de formation, disponible sous certaines conditions, qui permet à tout employé de s’absenter pendant les heures de travail dans le but de suivre à titre individuel la formation de son choix, en toute indépendance. Il se distingue donc d’autres dispositifs de formation tels que la formation organisée à l’initiative de l’employeur, mais aussi du droit individuel à la formation (DIF) qui est lui mis en œuvre avec l’employeur, dans l’idée de parfaire vos connaissances pour la poursuite de votre carrière dans l’entreprise.

 

  • L’aide individuelle à la formation

Si vous êtes demandeur d’emploi et que votre projet est « cohérent avec un objectif réaliste de reprise d’emploi ou de création d’entreprise », vous pouvez bénéficier d’une Aide à la formation individuelle (AIF) en vous adressant à Pôle emploi. Le montant de cette aide est déterminé au cas par cas et peut couvrir d’éventuels frais de déplacement.

 

  • Le financement de la formation des professionnels libéraux

Enfin, si vous êtes déjà installé en tant que traducteur indépendant, sachez que le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF PL) peut vous aider à financer le coût de votre formation (y compris de la VAE) dans la limite des plafonds accordés aux professionnels de notre secteur d’activité, soit 70 % du coût réel d’une formation longue durée de plus de 100 h (limitée à 3 000 € par professionnel) et la prise en charge au coût réel de la VAE (plafonnée à 1 000 € par an et par professionnel).

 

Pour aller plus loin :

Gaëlle Gagné

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

La retraite du traducteur

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La retraite du traducteur (Saint Jérôme écrivant, par Le Caravage)

Trop jeune pour y penser ? Détrompez-vous ! Le vieillissement des très nombreux baby-boomers met en péril le système de retraite par répartition dans la plupart des pays occidentaux. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire nos politiciens (souvent plus âgés que nous), la France n'échappera pas à la flambée des cotisations et au déficit, voire à la faillite, des caisses de retraite. Sachez en outre que vos maigres cotisations de professionnels libéraux sont déjà bien loin de vous garantir une retraite dorée. Comme la plupart des chefs d'entreprise, vous devrez donc économiser si vous souhaitez arrêter de travailler avant votre mort, autant donc regarder dès aujourd'hui la situation en face et prendre les mesures nécessaires...


Le point sur la situation actuelle

Les traducteurs sont des professionnels libéraux, leur retraite est donc administrée par la CNAVPL (Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales) à laquelle sont rattachées dix caisses distinctes (les sections professionnelles) assurant pour son compte le recouvrement des cotisations et le service des prestations du régime. La section professionnelle des traducteurs s'appelle la CIPAV (la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse des professionnels libéraux). En prévision de votre future retraite, vous cotisez obligatoirement à un régime de base et à un régime complémentaire.

 

Auto-entreprises

 

Si vous êtes auto-entrepreneur, vos cotisations au régime de base et au régime complémentaire sont calculées sur le total des recettes de votre entreprise, donc versées seulement si vous réalisez un chiffre d'affaires. Mais pour pouvoir effectivement valider des trimestres de retraite, votre chiffre d'affaires (après déduction d'un abattement forfaitaire de 34 %) doit dépasser certains seuils :

Activité

Validation 1 trimestre

Validation 2 trimestres

Validation 3 trimestres

Validation 4 trimestres

Prestations de service BNC et activités libérales

2 166 € 4 332 € 6 498 € 8 664 €

Suite à la réforme de l'auto-entreprise, ces seuils ont été abaissés en mars 2014. Pour vérifier si vous avez rempli ces conditions depuis la création du régime en 2010, visitez le site myAE.fr.

 

En février 2014, un rapport de la Cour des comptes a relevé d'importantes irrégularités dans la gestion des retraites des auto-entrepreneurs par la CIPAV. Cette dernière n'aurait notamment pas inscrit leurs cotisations sur ses comptes et donc pas enregistré leurs droits à la retraite ! Encore plus grave, elle semblerait minorer les droits à la retraite complémentaire des auto-entrepreneurs en leur attribuant un nombre de points de retraite inférieurs à ceux auxquels ils pourraient prétendre. Pour remédier à la situation, la Cour des comptes a émis des recommandations urgentes afin que les droits à la retraite des auto-entrepreneurs soient régularisés, mais dans sa réponse à ce rapport le président de la CIPAV a préféré tout nier en bloc et demander la création d’une caisse autonome de retraite spécifique à la population (sic) des auto-entrepreneurs. Face à cette attitude déplorable, les associations professionnelles s'organisent. Si vous souhaitez exprimer votre mécontentement, adressez-vous à la Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE).

 

Autres entreprises individuelles

 

Pour les autres traducteurs indépendants, le régime de retraite de base repose sur un principe de cotisation en deux temps : la cotisation provisionnelle et la régularisation (cotisation définitive). Vous cotisez à ce régime en fonction de vos revenus de l’année N-2 ou en fonction du revenu estimé pour l'année en cours si vous venez de créer votre entreprise. Si votre revenu professionnel 2014 s'avère supérieur au revenu anticipé, une majoration sera appliquée lors de la régularisation de votre cotisation 2014, en 2016 (majoration de 5 % si le revenu définitif est inférieur ou égal à 1,5 fois le revenu estimé et majoration de 10 % si le revenu définitif est supérieur à 1,5 fois le revenu estimé).

 

La retraite de base des professions libérales présente en outre une particularité : depuis 2004 et contrairement à la plupart des régimes de base, c'est un régime à points. Ces points sont acquis par une cotisation répartie en deux tranches :

 

  • la tranche 1 correspond à la partie du revenu inférieure à 85 % du plafond de la Sécurité sociale et sur laquelle vous versez une cotisation de 10,10 % en 2014. Cette cotisation donne droit à un maximum de 450 points. Le plafond de la Sécurité sociale s'élevant en 2014 à 37 548 € par an, la tranche 1 correspond donc au revenu inférieur à 85 % de cette somme, soit 31 916 €.

  • la tranche 2 correspond à la partie du revenu allant de 85 % à cinq fois le plafond de la Sécurité sociale (soit de 31 916 € à 187 740 € en 2014). Le taux de cotisation affecté à cette tranche est de 1,87 % cette année et donne droit à un maximum de 100 points.

 

Pour les périodes antérieures à 2004 (avant la mise en place du régime actuel à points), 100 points sont attribués par trimestre cotisé. 

 

Le montant de la retraite des professions libérales est calculé suivant trois paramètres : le nombre de points acquis, la valeur du point et le taux de liquidation. Sachant que la valeur du point est fixée par décret au 1er avril de chaque année, le taux de liquidation varie selon la durée d'assurance (calculée en trimestres). Ce montant pouvant être réduit par un coefficient de minoration (décote) si vous n'avez pas cotisé le nombre requis de trimestres.

 

Les conditions pour percevoir une pension de retraite complète sont les mêmes que pour le régime général, soit un âge minimum de départ à la retraite compris entre 60 et 62 ans selon l'année de naissance (pour l'instant !), et entre 65 et 67 ans pour bénéficier du taux plein sans remplir les conditions de durée de cotisation. La durée de cotisation pour prétendre à un taux plein avant 65 ans étant fixée entre 160 et 166 trimestres suivant la date de naissance.

 

Les moyens d'anticiper

Vous l'avez sans doute compris : entre une durée de cotisation qui s'allonge et des points dont la valeur à tendance à diminuer, mieux vaut se constituer sa propre cagnotte. Pour cela, différentes solutions s'offrent à vous, mais pour résumer, il faut en retenir trois principales :

 

Le contrat d'épargne retraite dit « Madelin »

 

Le principe de ce placement créé par la loi Madelin est de permettre la constitution d'une retraite complémentaire qui sera restituée sous forme de rente venant s'ajouter aux pensions de retraite obligatoires, tout en offrant une déduction fiscale des primes versées. Autrement dit votre effort d’épargne sera financé en partie par une économie d’impôt.

 

Il existe trois types de contrat retraite Madelin : le contratmonosupport (investi dans des fonds en euros peu rentables, mais totalement sûrs), le contrat multisupport (investi dans des fonds en actions, souvent plus rémunérateurs, mais aussi plus risqués, car dépendant des performances des marchés financiers) et enfin, le contrat en points (qui transforme les sommes versées en points de retraite dont la valeur ne sera connue qu'au moment du départ à la retraite).

 

Le principal avantage du contrat retraite Madelin est la déduction des sommes épargnées de vos bénéfices professionnels, donc plus votre taux marginal d'imposition sera élevé, plus l’économie d’impôts réalisée sera importante. Dans la pratique, les experts en gestion de patrimoine estiment qu'au vu des contraintes, la souscription d’un contrat dans le cadre fiscal de la loi Madelin ne présente un réel intérêt que pour les contribuables dont le un taux marginal d'imposition s'élève au moins à 30 %.

 

En effet, les contraintes sont importantes :

  • Une fois que vous avez adhéré, vous êtes obligé de verser chaque année une cotisation minimum sur votre contrat.
  • Ce type de produit d‘épargne retraite affiche en général un taux de rendement assez faible.
  • C'est un placement « tunnel » qui, sauf quelques rares exceptions, ne peut être débloqué que sous forme de rente à l'âge de la retraite.

 

Le plan d'épargne retraite populaire (PERP)

 

Comme le contrat Madelin, le PERP est un produit d'épargne à long terme qui permet d'obtenir, à partir de l'âge de la retraite, un revenu régulier supplémentaire sous forme d'une rente viagère, mais contrairement à lui, il est ouvert à tous (pas seulement aux travailleurs non-salariés) et peut être reversé sous forme de capital (à hauteur 20 % de la valeur de rachat du contrat ou en totalité pour le premier achat d'un bien immobilier). Le PERP offre surtout l'avantage de n'imposer aucune cotisation minimum, cependant le contrat Madelin est bien plus généreux en terme de déduction fiscale annuelle (maximum 69 464 € contre 30 038 € pour le PERP en 2014).

 

L'assurance vie

 

Si ces contrats « tunnels » relativement contraignants vous font peur, il vous reste toujours le placement favori des Français : l'assurance vie. Ce contrat d'assurance, que lesétrangers confondent souvent avec l'assurance décès, permet de faire fructifier des fonds pour un projet à long terme tout en bénéficiant d'un cadre souple et d'avantages fiscaux.

 

Le principal atout de l'assurance vie par rapport aux deux alternatives précédentes est sa flexibilité : pas de cotisation obligatoire, le choix d'une sortie en rente ou en capital, une vaste gamme de supports d'investissement (les unités de compte sur les contrats multisupports peuvent être des actifs financiers de tous types), différents modes de gestion (libre, profilée ou sous mandat) et des frais souvent réduits par une concurrence féroce.

 

Le régime fiscal de l'assurance vie est régulièrement menacé d'être remis en cause, mais reste pour l'instant très favorable auxépargnants. À l'heure actuelle, les gains tirés d'un contrat d'assurance vie sont imposés, mais uniquement en cas de rachat (retrait de fonds), total ou partiel, et ce au prorata des sommes retirées et de la durée de détention du contrat au moment du retrait. Pour un contrat de plus de 8 ans, les rachats annuels sont exonérés d'impôts jusqu'à 4 600 € (9 200 € pour un couple). Au-delà, l'éventuel excédent est intégré au barème de l'impôt sur le revenu, ou, si vous avez choisi le prélèvement libératoire, imposé au taux très avantageux de 7,5 %. En revanche, contrairement au PERP et au contrat de retraite loi Madelin, les versements sur l'assurance vie pendant la phase de constitution de l'épargne ne donnent droit à aucun avantage fiscal.

 

 

Ces trois différents produits d'épargne peuvent être souscrits auprès des banques, compagnies d'assurance, organismes de prévoyance ou mutuelles. Alors afin d'éviter toute mauvaise surprise à l'heure de remiser vos dictionnaires, faites un point dès aujourd'hui sur votre situation et vos besoins d'épargne pour financer votre retraite !

 

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Trousse à outils pour traducteurs indépendants

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Les traducteurs sont des individus intelligents, d'avides lecteurs, d'insatiables curieux, des chercheurs hors pair et des linguistes troisième dan, mais lorsqu'ils font le choix d'exercer leur métier en tant qu'indépendants il leur faut acquérir rapidement de nouvelles compétences pour créer et développer l'entreprise qui leur permettra de vivre de leurs multiples talents.


Pour accélérer cet apprentissage et vous éviter de vous perdre sur Internet en quête d'une réponse à vos interrogations sur les subtilités de la stratégie de niche et de l'abattement forfaitaire, je vous propose ci-dessous une petite trousse à outils de l'entrepreneur, véritable couteau suisse du traducteur indépendant :

 

Livres et e-books

J'ai déjà consacré un billet aux ouvrages que je recommandeà toute personne désireuse de se lancer en traduction. Si vous ne l'avez pas encore parcouru, je vous conseille donc d'y jeter un œil et vous propose les ajouts suivants (hélas tous en anglais) :

 

Deuxième édition de l'excellent ouvrage de Corinne McKay,How to Succeed as a Freelance Translator, ce livre est un véritable manuel d'instructions à l'usage de tous les nouveaux venus de la profession (même s'il s'adresse d'abord à des lecteurs américains). Cette version a été aérée et mise à jour pour inclure, notamment, plus d'information sur l'utilisation d'Internet et des réseaux sociaux. Accessible et optimiste, il sert également de base à une formation en ligne (payante) dispensée par son auteur.

 


On ne présente plus Marta Stelmaszak, traductrice et interprète d'origine polonaise, résidant au Royaume-Uni et chantre de la gestion d'entreprise auprès des traducteurs. Son livre intitulé TheBusiness Guide for Translators, publié en octobre dernier, est disponible en version numérique et papier. Bourré d'exercices et d'éléments interactifs, il incorpore des concepts de marketing enseignés dans les grandes universités et écoles de commerce et les applique aux entreprises de traduction.

 


101 Things a Translator Needs to Know, est un recueil de conseils pratiques, aéré et illustré, préparé par le WLF Think Tank une association informelle de traducteurs mondialement connus (au sein de notre profession en tout cas). En s'appuyant sur leurs 500 ans d'expérience collective dans divers domaines de la traduction (technique, littéraire, audiovisuelle, etc.), ils expliquent comment un traducteur doit penser et agir pour réussir.

 


Nicole Y. Adams, traductrice renommée spécialisée en marketing, relations publiques et communication d'entreprise, offre généreusement sur son site plusieurs publications numériques remplies de précieux conseils pour promouvoir vos services, aussi bien en ligne qu'en personne, auprès d'agences de traduction que de clients directs. Parmi toutes ces pépites, The Bright Side of Freelance Translation coécrit avec Andrew Morris, est un formidable recueil de témoignages pour vous redonner le moral et la foi en vos capacités à développer votre activité.

 


Gourou de la technologie auprès de l'American Translator Association, Jost Zetzsche, publie un document de 400 pages, intitulé The Translator's Tool Box. Régulièrement mis à jour, il contient tout ce qu'un traducteur doit savoir pour bien maîtriser les outils informatiques qui peuvent lui simplifier la tâche et augmenter sa productivité. En plus de cet ouvrage disponible en format PDF, vous recevrez la version premium du bulletin d'information (The Tool Box Journal) que son auteur publie chaque mois.

 


Blogs et bulletins

  • Blogs de traducteurs : la traductosphère est peuplée de blogueurs, plus ou moins spécialisés, prêts à partager leur expérience et leurs bons plans avec les petits nouveaux. Pour trouver ces gisements d'information, rendez-vous sur les sites de Nathalie Renevier (Alp-Traduction) et de Patricia Bathélémy (Patoudit). Vous pouvez aussi consulter la liste de billets recommandés par les Piles intermédiaires.

 

 

Calculatrices, convertisseurs et simulateurs

 

  • Freelance hourly rate calculator : sur le même principe que le précédent, cet outil en ligne permet d'établir un tarif horaire à partir de vos coûts, du nombre d'heures facturables et des bénéfices que vous souhaitez réaliser. Dommage qu'il ne tienne pas compte des charges sociales et fiscales !

 

  • Convertisseur de tarifs : cette calculatrice est avant tout destinée aux traducteurs rémunérés en droits d'auteur (dits traducteurs littéraires), mais peut aussi rendre service aux traducteurs techniques pour convertir leur tarif de langue source en langue cible (en tenant compte du taux de foisonnement), du mot à la ligne, au signe ou au feuillet ou encore de passer d'un forfait à un autre mode de tarification.

 

  • Convertisseur de devises : ne me demandez pas pourquoi, mais j'utilise exclusivement le convertisseur de devises de la société OANDA. S'il en existe bien d'autres, je le trouve particulièrement pratique : accessible en ligne, il vous donne le taux de change pour n'importe quelle combinaison de monnaies, à n'importe quelle date. Vous pouvez aussi suivre l'évolution des cours, pour identifier le moment le plus opportun pour transférer des fonds.

 

  • Aide au choix du statut : cet outil interactif permet de trouver le statut d'entreprise le plus approprié en répondant à quelques questions.


 

  • Simulateur de charges sociales et fiscales : développé par l'Ordre des Experts-Comptables en partenariat avec l'Agence pour la création d'entreprises, ce simulateur gratuit permet de comparer dans un même tableau le coût social et fiscal du régime de l'auto-entrepreneur avec celui de la micro-entreprise et du régime réel de déclaration contrôlée, afin de choisir l'option la plus favorable. 

 

  • Simulateur EIRL/EURL : autre simulateur proposé par l'Ordre des Experts-Comptables, celui-ci compare l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) avec l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) qui offre le choix entre imposition sur le revenu ou sur les sociétés.


  • Calculatrice de charges pour l'auto-entrepreneur : comme son nom l'indique, cette calculatrice permet d'évaluer le montant total des charges et des cotisations à verser par l'auto-entrepreneur en fonction de son chiffre d'affaires et de l'option de versement libératoire de l'impôt sur le revenu. Attention, en tant que traducteur, vous exercez une « activité libérale relevant de la caisse d'assurance vieillesse de la Cipav ».

 

Sources officielles

 

  • URSSAF (Union pour le Recouvrement des cotisations de la Sécurité sociale et des Allocations familiales) : l'URSSAF assure la collecte des cotisations d’allocations familiales et les contributions CSG et CRDS ainsi que la contribution à la formation professionnelle des travailleurs indépendants que nous sommes, afin de financer la protection sociale de tous les Français. Présent dans chaque région, c'est notre interlocuteur privilégié, représentant l’ensemble des organismes de protection sociale, au moment de la création, de la modification et de la cessation de notre activité.

 

  • RSI (Régime social des indépendants) : régime de sécurité sociale obligatoire des indépendants. Les prestations d'assurance maladie-maternité sont gérées, pour le compte du RSI, par une mutuelle ou une société d'assurance que vous avez choisie lors de votre inscription auprès du Centre de formalité des entreprises (CFE). C'est donc à cet organisme que vous devez vous adresser en priorité avant de contacter éventuellement votre caisse RSI.

 

 

 

  • Portail officiel de l'autoentrepreneur : site d'information officiel sur le régime de l'auto-entreprise, sur lequel vous pouvez vous inscrire en tant qu'auto-entrepreneur, puis déclarer vos recettes et payer vos cotisations. Pour se renseigner, la liste de questions/réponses est particulièrement complète, mais vous pouvez aussi utiliser le portail pour prendre contact avec votre URSSAF et télécharger les attestations prouvant que vous êtes en règle avec l'administration.

 

  • Net-entreprises : ce site est un service gratuit proposé par l’ensemble des organismes de protection sociale aux entreprises et à leurs mandataires (experts-comptables, centres de gestion agréés, etc.) pour effectuer et régler par internet toutes leurs déclarations sociales.

 

Alliés et partenaires

 

  • Agence pour la création d'entreprises (APCE) : les fidèles lecteurs de ce blog connaissent déjà l'APCE à laquelle je fais souvent référence. Cet organisme, créé il y a 35 ans à l'initiative des pouvoirs publics, est une mine d'or pour les créateurs et les chefs d'entreprise français. Vous y trouverez des informations claires et mises à jour pour répondre à vos questions et orienter vos démarches.

 

 

  • Centres de gestion agréés (CGA) : les CGA sont des associations ayant pour mission d'assister les petites entreprises en matière de gestion et de fiscalité, tout en jouant un rôle dans la prévention des difficultés. À ce titre, ils organisent des séances d'information et de formation spécialement conçues pour les gérants de petites entreprises et leur fournissent une analyse des informations économiques, comptables et financières. Adhérer à un CGA n'est pas obligatoire, mais les entreprises soumises à un régime réel d'imposition qui ne le font pas voient leur bénéfice imposable majoré de 25 % avant d'être soumis au barème progressif par tranches de l'impôt sur le revenu. Pour trouver un centre, sollicitez l'avis de vos collègues et consultez l'annuaire de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA)

 

  • Organismes de formation : j'ai déjà abordé ce sujet dans un billet sur la formation professionnelle, mais retenez que les trois sites suivants proposent toute l'année de nombreux ateliers en ligne destinés aux traducteurs : la SFT, eCPD et ProZ.

 

Autres ressources utiles

 

  • Applications mobiles : il existe des milliers d'applications très utiles pour améliorer la productivité des entrepreneurs. Mes préférées sont Feedly (agrégateur de flux RSS pour consulter tous vos blogs préférés sur un seul site), Dropbox (stockage et partage de documents), Evernote (pour tout noter et garder sous la main listes, photos, documents, sites web, etc.), Pocket (outil très pratique pour mettre instantanément de côté des articles à lire plus tard), Dashlane (gestionnaire de mots de passe et portefeuille numérique) et Hootsuite (gestion centralisée des réseaux sociaux).

 

  • Calendrier de salons : pour trouver des clients directs, rien ne vaut les salons professionnels et pour trouver le salon qu'il vous faut selon votre domaine de spécialisation, vous pouvez consulter le calendrier des salons, foires et évènements organisés en France de l'Union française des métiers de l'évènement (UNIMEV).

 

  • Sources terminologiques : là encore, Les Piles intermédiaires nous sauve (nt ?) la mise avec une magnifique liste de glossaires et autres ressources en ligneà faire pleurer de joie tout bon linguiste. Côté outils, l'Unité coordination de la terminologie (TermCoord) du Parlement européen vous donne accès à plusieurs ressources très utiles, dont la base de données terminologique des institutions européennes IATE et un moteur de recherche pour trouver desglossaires. Vous pouvez aussi installer sur votre ordinateur l'extension de l'excellent Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNTL) (pour Firefox) et IntelliWebSearch, un outil pour automatiser vos recherches sur Internet (et dans les dictionnaires électroniques) afin d'améliorer votre productivité.

 

Voilà, c'est tout pour l'instant, mais j'ai sûrement oublié d'autres outils précieux. Alors si vous connaissez une pépite, n'hésitez pas à la partager avec les lecteurs de ce blog !

 

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


10 idées de cadeaux de Noël pour vos amis traducteurs

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En ce début de festif mois de décembre, je vous propose une liste d'idées de cadeaux à offrir aux traducteurs de votre entourage (ou à vous même). Pas des cadeaux sérieux comme des livres pour bien gérér une entreprise de traduction, des formations pratiques et des applications utiles que j'ai déjà évoqués dans d'autres billets, mais des trucs pour prendre soin d'eux et des babioles en tout genre pour décorer leur bureau et afficher leur fierté d'appartenir à cette communauté d'amoureux de la langue et d'obsédés de l'adaptation culturelle.


Gadgets à gogo

Le collectif Love your Translator a depuis peu uneboutique officielle ! Vous y trouverez des mugs, coques d'iPhone et sacs de toile en noir et blanc à offrir pour promouvoir le travail accompli par les traducteurs et les interprètes du monde entier. Vous pouvez aussi gratuitement commander des autocollants. à distribuer sans modération où que vous soyez.

    Prix : de 11,90 € à 14,99 €

 

Etsy est un site super où trouver des milliers d'articles originaux et des idées de cadeaux. Parmi ces trouvailles, je vous suggère cette horloge inspirée par le film-culte Lost in Translation de Sofia Coppola, à accrocher dans son bureau pour marquer de longues heures de travail acharné. Ce même design est décliné sur des tee-shirts, coussins, sacs, etc.

Prix : 32,03 €

 


Autre site de cadeaux, Zazzle commercialise pas moins de 17 551articles à l'éffigie de Saint Jérôme ! Outre ce tee-shirt, vous trouverez pêle-mêle boucles d'oreilles, cravates, tabliers, porte-clés, cartes de voeux, badges, montres, et même des tétines pour bébés. Les marchands du temple dans toute leur splendeur, mais un clin d'oeil rigolo au saint patron des traducteurs.

Prix : 33,45 €

 


Le meilleur des deux mondes : un étui Moleskine pour protéger le téléphone, la tablette ou le Kindle de votre traducteur préféré, accompagné d'un carnet reporter pouvant être placé à droite ou à gauche de l'appareil... parce qu'on peut être un geek tout en restant un inconditionnel du stylo !

Prix : de 32,50 € à 75 €

 


Quitte à être perçus comme des individus antisociaux passant leur journée en pyjama, autant le prendre avec humour et se faire offrir un joli ensemble rose choisi avec soin parmi une large sélection de cadeaux pour traducteurs sur le site Cafépress.fr.

Prix : 32,50 €


Concentrés de bien-être

Le traducteur étant ankylosé, pour ne pas ne pas dire encroûté, après une année passée courbé sur son ordinateur a user ses petits yeux sur un écran, vous lui rendrez un grand service en lui offrant un massage. S'il  habite une grande ville et pour ne pas vous ruiner profitez des bon plans du site beautéeprivée.com qui propose de belles réductions sur des soins en institut.

Prix : à partir de 29 €

 


Offrir un abonnement à un club de sport exige une bonne dose de finesse. On ne dit pas « je trouve que tu as un peu grossi ma chérie et tu commences à te voûter à toujours pianoter sur ton clavier », mais plutôt « dans ta quête de l'excellence linguistique et ta lutte pour assurer la survie de ton entreprise, il ne faut pas t'oublier », puis dégainer un abonnement au club de sport de votre quartier ou à un site de vidéos d'exercices à la demande comme Coach Club.

 


Pour que votre traducteur aborde plus sereinement son prochain contrat « 10 000 mots en 48 heures », offrez lui un parfum d'ambiance« Anti-Stress » ou « Urgences » des Fleurs de Bach, des essences florales dont les propriétés bénéfiques aident à « retrouver une harmonie intérieure, psychique et physique. » Tout un programme !

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Deux trucs sérieux tout de même

Afin de mieux se faire connaître, un traducteur indépendant se doit d'avoir une présence en ligne. Pour l'aider à réaliser cet objectif, offrez-lui l'expertise de Websites for translators, une agence anglaise spécialisée dans la conception et la réalisation de sites web pour notre profession. 

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Dommage que La maison du dictionnaire n'offre pas encore de carte cadeau, car sachez que ce site de vente en ligne dedictionnaires spécialisés s'apparente pour un linguiste à une bijouterie, un concessionnaire, un temple de la high-tech, bref une source de rêve, de joie, d'espoir en un avenir meilleur... j'exagère ? À peine ! Attendez de voir la tête de votre traducteur préféré quand il déballera le lexique bilingue de l'esthétique ou le dictionnaire technique des termes pétroliers !

 


Voilà, j'espère que cette liste vous inspirera et j'attends de recevoir vos bonnes idées. En attendant, il me reste à vous souhaiter de bonnes emplètes et de très joyeuses fêtes de fin d'année !

Pour aller plus loin :

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Bien facturer pour être payé

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Après le devis, je vous propose aujourd'hui de discuter d'un autre document important pour votre entreprise de traduction : la facture. A priori, rien de très compliqué, il suffit d'envoyer un courrier, de demander à être payé et d'attendre que son compte en banque se remplisse. Malheureusement en réalité, tout n'est pas si simple... Votre facture peut se perdre, être mise en attente, voire être contestée, causant du même coup retards de paiement et fins de mois difficiles. Voici donc quelques conseils pour concevoir des factures claires, complètes et détaillées, afin de mettre toutes les chances de votre côté pour être payé dans les délais impartis.

Bien facturer pour être payé

Les mentions obligatoires

En France, vous êtes tenu de faire figurer les mentions suivantes sur vos factures :

  • la date de rédaction de la facture
  • les informations concernant votre entreprise (nom, adresse, forme juridique, numéro de Siren et éventuellement numéro d'inscription au registre des métiers etnuméro individuel d'identification à la TVA).
  • les informations concernant votre client (nom, adresse et si votre client est basé dans l'Union européenne, son numéro d'identification pour la TVA Intracommunautaire).
  • le numéro de facture (vous êtes libre de choisir votre système de numérotation, mais il doit impérativement suivre un ordre chronologique)
  • le décompte détaillé (quantité, prix) de chaque prestation 
  • la date de réalisation de la prestation
  • les éventuelles réductions
  • la somme globale à payer (HT et TTC) ainsi que le taux de la TVA s'il est appliqué
  • les conditions de vente (la date limite de paiement, les modalités de règlement, les éventuelles pénalités de retard, etc.)


Si votre entreprise adhère à un CGA (Centre de Gestion Agréé) vous devez obligatoirement faire figurer la mention « Adhérent d'un Centre de Gestion Agréé acceptant à ce titre les règlements par chèque » sur votre facture.

 

N'oubliez pas d'indiquer « TVA non applicable, article 293B du CGI » si vous êtes sous le régime micro-entreprise et « Exonération de TVA, article 283-2 du CGI » pour les prestations de services intracommunautaires.

 

Pas une minute à perdre

Comme le dit le célèbre proverbe, « le temps, c'est de l'argent ». Depuis le 1er décembre 2009, le délai maximum pour régler une facture ne peut dépasser 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d'émission de la facture. En théorie, c'est une amélioration réelle pour les PME, mais en pratique de nombreuses entreprises dépassent ce délai, souvent en toute impunité, car il peut être difficile de faire appliquer la loi. Pour vous faire payer le plus tôt possible, agissez donc sur ce que vous pouvez contrôler : facturez dès la prestation terminée pour éviter les décalages de paiement.

 

Envoyer promptement sa facture a un autre avantage, votre client aura encore votre travail à l'esprit lorsqu'il la recevra. Ainsi il n'hésitera pas à vous faire un chèque ou un virement, sans consulter trois collègues ou vous appeler pour se rafraîchir la mémoire.

 

Enfin, indiquez clairement la date limite de paiement pour que votre client n'ait pas à la chercher dans tout le document et l'ait toujours à l'oeil sur un coin de son bureau !

 

Simplifiez la vie de votre client

Décrivez le plus précisément possible votre prestation pour que votre client puisse se rendre compte de la valeur de votre travail (eh oui, la traduction est une activité intellectuelle complexe, impliquant d'effectuer des recherches terminologiques, de constituer des glossaires, de réviser plusieurs fois un texte, etc.), mais soit également en mesure de s'en rappeler, s'il doit consulter votre facture plusieurs mois ou bien des années après.

 

En référence à vos conditions générales de vente, indiquez très clairement vos modalités de paiement, autrement dit comment vous souhaitezêtre payé, la date limite pour le faire et les conséquences en cas de retard. Vous aiderez ainsi non seulement votre client à vous payer plus facilement, mais aussi, vous laisserez une traceécrite des termes de votre accord pouvant se révéler très utile pour faire valoir vos droits en cas de non-paiement.

 

Si possible, proposez plusieurs méthodes de paiement, les plus simples à utiliser pour votre client. Pour les petites sommes, Paypal est un excellent moyen d'accepter un paiement par carte bancaire. Attention cependant aux frais et aux éventuelles commissions de change qui peuvent réduire de manière significative vos revenus. Les chèques sont très utilisés en France, mais peu à l'étranger et peuvent entraîner des frais importants pour votre client. Si possible, privilégiez donc les virements en indiquant bien vos coordonnées bancaires sur votre facture. Pour les virements internationaux, vous devrez leur donner un code IBAN ou BIC, à obtenir auprès de votre banque. 

 

Autre détail qui a son importance, renseignez-vous ou suivez bien les instructions de votre client pour adresser votre facture à la bonne personne. Ne l'envoyez pas au chef de projet si on vous a demandé de l'adresser au service comptable... bref, évitez de leur faire perdre du temps, votre réputation en sera renforcée et vous limiterez le risque de retard de paiement.

 

Les petits plus qui vous distinguent

Comme tout document d'entreprise, la facture doit refléter votre identité visuelle et votre image. Prenez donc un peu de temps pour concevoir un modèle aéré, beau et agréable à lire. Si en plus vous l'envoyez promptement et directement à la personne concernée, vous laisserez à votre client, le souvenir d'un professionnel sérieux, ponctuel et soucieux des détails. 

 

Autre détail ayant son importance, pensez à remercier votre client de sa confiance et proposez-lui de vous faire part de ses commentaires ou de ses impressions par email ou directement sur votre site web. Vous l'encouragerez ainsi à vous adresser une de ces précieuses recommandations : véritable trésor du travailleur indépendant.

 

Pour vous simplifier la vie, essayez les logiciels ou les applications de facturation. Mon préféré est Invokit, mais il en existe de nombreux, gratuits ou non, à télécharger ou à utiliser directement sur Internet, plus ou moins complets et faciles à utiliser. La plupart vous permettent de personnaliser vos factures, de les créer et de les envoyer en quelques clics et de suivre vos comptes clients. 

 

 

Si vous suivez ces conseils, vous devriez être en mesure de créer une facture professionnelle à votre image. N'hésitez pas à m'envoyer une copie du fruit de vos efforts, si vous souhaitez me le faire commenter (ou admirer). De même, j'aimerais beaucoup connaître vos expériences ou vos idées sur le sujet... la parole est à vous !

 

Pour aller plus loin :

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

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La chasse est ouverte : comment trouver des « bons » clients ?

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Chris Durban n'aime pas les gourous, pourtant elle est un maître à penser pour de nombreux traducteurs (moi comprise) qu'elle inspire par son discours franc et optimiste. Pour elle, point de fatalisme : les bons clients (passionnés, coopératifs et bons payeurs) existent et les contrats rémunérateurs ne sont pas un mythe : il suffit de bien s'y prendre pour les trouver. 


Lorsqu'elle a évoqué cette démarche dans une présentation à la Journée mondiale de la traduction de plein champ de la SFT, Chris a employé l'image de la chasse, que je reprends ici (avec son autorisation) pour résumer les bonnes pratiques qu'elle partage volontiers avec ses collègues traducteurs.

 

Se préparer

Comme un sportif, un bon chasseur doit consacrer du temps à se préparer. À commencer par son mental... Pour nous traducteurs, cela passe par un changement d'état d'esprit : non, les prix bas et les clients exécrables ne sont pas une fatalité dans notre métier ! S'épancher sur des blogues et des forums de traducteurs sur la grandeur et les petites misères de notre profession, ne contribuera en rien à améliorer votre situation et pourrait même vous nuire (les clients savent aussi « Googliser » un partenaire potentiel). À y regarder de plus près, la situation est même plutôt favorable :

 

  1. La globalisation accroît fortement les besoins de traduction. Au niveau mondial, ce marché représentait 34,7 milliards d’euros en 2013, un chiffre qui augmente de 5 % chaque année.
  2. La traduction arrive en 9e position du classement LinkedIn des 25 compétences les plus demandées en 2014.
  3. Les entreprises prennent conscience de l'importance de la qualité en traduction.
  4. Certains ont eu de mauvaises expériences avec des prestataires (souvent des agences) et préfèrent avoir affaire à des indépendants qui connaissent parfaitement leur métier et avec lesquels ils souhaitent établir une relation de confiance sur le long terme.

 

Pour bien répondre à ces besoins, vous devez vous assurer de posséder certaines compétences et de les mettre systématiquement en avant, car ce sont elles qui constituent votre valeur ajoutée :

 

  • Des talents d'écriture dans votre langue maternelle : lisez, traduisez et faites-vous réviser pour vous améliorer sans cesse.
  • Une bonne maîtrise de la langue de vos clients : indispensable pour inspirer confiance à des personnes souvent frustrées de devoir « sauter dans le vide » en embauchant un traducteur sans pouvoir vérifier la qualité de son travail.
  • Un grand professionnalisme : pour être à l'aise parmi des spécialistes, cultivez votre propre statut d'expert en investissant dans des outils informatiques, en vous dotant d'une identité visuelle et en développant vos compétences par le biais de la formation professionnelle.
  • Le sens du service : apprenez à travailler avec les autres, à écouter et à échanger. La traduction est un métier de service et votre attitude doit être le reflet de l'attention que vous portez à vos clients et à leurs documents.
  • Une VRAIE spécialisation : pour savoir sur quels éléments d'expérience vous devriez mettre l'accent, faites le test de Chris : une spécialisation est un sujet que vous maîtrisez suffisamment pour pouvoir passer pour un professionnel du domaine pendant au moins dix minutes de conversation avec des spécialistes. Si vous réussissez ce test, vous serez à même d'orienter votre prospection, mais vous devrez aussi continuellement maintenir ce niveau d'expertise par vos lectures et la formation.

Traquer

Maintenant que vous êtes conscient d'avoir quelque chose à vendre, il est temps de repérer et de choisir vos clients potentiels. Attention, nous parlons ici de clients directs. Pour démarcher des agences, il suffit généralement de rédiger un CV et de leur envoyer, alors que susciter l'intérêt d'une entreprise ayant des besoins de traduction nécessite un peu plus de travail en amont.

 

La première phase de la chasse au client commence donc par le repérage d'une cible. Pour cela, la presse économique et spécialisée est particulièrement utile pour se tenir informé des tendances et des évènements (conférences, formations, salons, etc.) de votre domaine de spécialité, identifier les décideurs et choisir le moment le plus propice pour entrer en contact (introduction en Bourse, entrée sur un nouveau marché, annonce de participation à un salon international, etc.). Ces informations pourront aussi servir de sujets de conversation lors d'une éventuelle interaction.

 

Autre source d'information à ne pas négliger, les associations et fédérations professionnelles des secteurs qui vous intéressent publient non seulement des listes de membres que vous pouvez prospecter, mais aussi des bulletins d'information pour alimenter votre veille documentaire. Ces derniers peuvent aussi servir de tribune à votre offre de services si vous proposez un article sur les enjeux de la traduction dans ce domaine d'activité en particulier ou une question terminologique qui pourrait intéresser les lecteurs.

 

Les chambres de commerce (CCI) facilitent quant à elles la rencontre avec des clients potentiels lors des évènements qu'elles organisent ou au moyen des listes de manifestations qu'elles peuvent fournir.

 

À ce stade, il est important de cerner les attentes des clients potentiels et leurs procédures d'achat, afin de développer une offre adaptée, qui leur inspire confiance et les encourage à faire appel à vous. Considérez notamment la meilleure façon de facturer. En effet, si la tarification au mot est fréquente dans notre secteur, elle est souvent déstabilisante pour un client direct, plus habitué à payer ses prestataires au forfait ou à l'heure. Pensez donc à convertir vos tarifs et, surtout, à préciser la nature des prestations incluses (révision par un tiers, création d'un glossaire, relecture sur épreuves, etc.) avant de proposer vos services à ce segment du marché.

 

Attaquer

Une fois le repérage effectué et votre offre peaufinée, il s'agit maintenant de rencontrer des clients potentiels pour leur donner envie de faire appel à vous.

 

C'est là que le traducteur doit en général se faire violence... Il lui faut s'aventurer hors de sa zone de confort pour assister aux évènements qui attirent les clients de ses rêves et surtout adresser la parole à des inconnus en ignorant la petite voix intérieure qui lui dit qu'il n'a rien à faire là et l'invite, plus ou moins impérieusement, à prendre ses jambes à son cou. Rassurez-vous, même les réseauteurs les plus aguerris se sentent mal à l'aise dans ces situations et il est possible de commencer en douceur. Vous pouvez par exemple vous poster dans un premier temps au fond de la salle ou près d'une plante verte pour observer vos cibles en action. Ouvrez les yeux et les oreilles pour glaner des informations et mieux vous fondre dans leur environnement : comment sont-elles habillées ? Se connaissent-elles ? Comment s'expriment-elles ? Ne vous infligez pas trop de pression : au pire, si la peur vous paralyse, vous aurez au moins profité de l'évènement pour vous cultiver sur les sujets traités !


Au bout de quelque temps (ou grâce au liquid courage d'une coupe de champagne) vous devriez vous sentir un peu plus à l'aise. C'est le moment de passer à l'attaque. Tel le félin dans la savane, repérez une proie isolée (à proximité du buffet ou des fameuses plantes vertes), adressez-lui votre plus beau sourire et engagez la conversation.

 

Ne vous précipitez pas en bombardant votre interlocuteur de questions ou, pire, en lui proposant vos services sans coup férir. Le malheureux se sentirait pris au piège et chercherait alors à vouséchapper à tout prix. Le but ici est de vous faire connaître en tant que traducteur (sympa), passionné ou futur passionné du domaine, et de laisser l'idée de travailler avec vous germer dans l'esprit de votre « cible ». Pour cela, essayez l'humour ou de vous trouver des points communs (« Je me sens comme un premier jour d'école, et vous ? »,« Quel excellent orateur ! Aviez-vous déjà assisté à une présentation de M. X ? »).


Comme l'a si brillamment exposé Dale Carnegie dans son livre « Comment se faire des amis » (How to make friends and influence people, dans sa version d'origine légèrement moins pathétique à lire en public), les êtres humains sont naturellement imbus d'eux-mêmes, ce qui les rend prompts à apprécier les gens qui s'intéressent sincèrementà eux. J'insiste sur l'adverbe « sincèrement », car la flatterie sonne faux, donc incite à se mettre en garde plutôt qu'à s'ouvrir à l'autre. Par conséquent, votre intérêt et vos compliments doivent être authentiques pour que votre interlocuteur soit enclin à s'entretenir avec vous. Contre toute attente, les introvertis sont à leur avantage puisqu'ils sont plus aptes à écouter qu'à se mettre en avant. Le but étant de faire parler son interlocuteur et de se passionner pour ses propos, cherchez donc à apprendre quelque chose et vous paraîtrez naturellement intéressé (et intéressant) à ses yeux.

 

Plutôt que de claironner que vous êtes en quête de clients, soulignez votre intérêt pour des sources terminologiques (« En tant que traductrice spécialisée dans le domaine xyz, je suis toujours à la recherche de glossaires ou de textes bilingues sur le sujet, auriez-vous publié des documents de ce type ? ») ou mieux, si vous êtes en verve, levez-vous pour prendre la parole et poser une question intelligente en indiquant l'air de rien ce que vous faites dans la vie (« Bonjour, Gaëlle Gagné, traductrice spécialisée en xyz, je me demande si... »). Vous vous ferez ainsi d'une pierre deux coups : vous obtiendrez des informations et vous vous ferez remarquer par des clients potentiels.

 

Pour suggérer ou demander quelque chose, pensez à la méthode « sandwich » si chère à Chris : un compliment + un message + un compliment/une politesse (« Votre brochure est excellente, très claire et bien illustrée, mais je vois qu'elle n'est pas disponible en français, est-ce que vous avez prévu de la faire traduire prochainement ? Si oui : je serais ravie d'en recevoir une copie/si non : n'hésitez pas à me contacter si vous cherchez un traducteur professionnel, en tout cas, merci pour ces documents, je les garde précieusement. Bonne fin de salon ! »).

 

Rester vigilant

Vos efforts ont été couronnés de succès et un de vos nouveaux contacts a décidé de vous donner une chance ? Bravo ! Maintenant, le plus dur reste à faire. Vous devez désormais lui donner entière satisfaction et dépasser ses attentes pour le fidéliser. Prenez soin de lui en étant à l'écoute et disponible et prouvez-lui qu'il a bien fait de faire appel à vous en devenant force de proposition : suggérez des changements, envoyez des articles ou des informations qui pourrait l'intéresser, faites-le connaître, aidez-le à comprendre les usages de la culture cible, etc. Toutes ces petites attentions contribueront à créer de la valeur ajoutée et donc à vous rendre indispensable.

 

Et vous ? Avez-vous déjà testé ces méthodes ? Quels résultats avez-vous obtenus ? Vous ont-ils conduits à modifier votre stratégie ? Un chasseur sachant chasser en vaut deux, alors n'hésitez pas à nous faire part de votre expérience.

 

Pour aller plus loin :

 

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

La TVA du traducteur

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TVA du traducteur (France)

En France, la TVA, ou taxe sur la valeur ajoutée, est un impôt indirect sur la consommation payé par l'acheteur final d'un produit ou d'un service. Les entreprises ne la payent donc pas, mais sont chargées de la collecter pour le compte de l'État. En tant que traducteur indépendant, c'est à dire en tant qu'entreprise, vous devez donc la facturer à vos clients en plus du prix de vos services, puis la reverser au Trésor public, déduction faite des montants que vous aurez vous-même payés pour proposer vos services. C'est clair ?

 

A priori, rien de bien compliqué, mais vous allez voir que comme dans bien d'autres domaines, notre chère administration publique a le don de compliquer les choses, notamment pour la vente de services à l'étranger, qui concerne bien souvent les professionnels de la traduction. Voici donc quelques explications pour vous aider à mieux comprendre vos responsabilités en matière de TVA.

 

Pour les traducteurs soumis au régime fiscal de la micro-entreprise

Première question à vous poser : quel est le régime fiscal de votre entreprise ? Si vous êtes entrepreneur individuel sous le régime de l'auto-entreprise ou que vous réalisez un chiffre d'affaires inférieur à 32 600 € par an (micro-entreprise), vous êtes exonéré de la déclaration et du paiement de cette taxe

 

En contrepartie de pouvoir bénéficier de ce dispositif de franchise :

  • vous devez indiquer la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » sur vos devis et factures.
  • vous ne pouvez pas récupérer la TVA que vous aurez payée pour vos achats liés à votre entreprise (ce qui peut être intéressant si vous achetez du mobilier, un ordinateur, une imprimante, des logiciels, etc. au démarrage de votre activité, mais ne représente pas grand-chose pour un traducteur déjà installé).

 

Les micro-entreprises qui le souhaitent peuvent toutes fois opter pour l'application de la TVA dès le début de leur activité, afin de bénéficier de leur droit à déduction. L'option est valable deux ans et peut être faite à tout moment auprès du service des impôts dont relève votre entreprise. Elle prendra alors effet le premier jour du mois au cours duquel elle est formulée.

 

Si (on vous le souhaite) vous dépassez le seuil de 32 600 € de chiffre d'affaires annuel, la franchise reste applicable pour l'année en cours et pour l'année suivante tant que le montant du de votre chiffre d'affaires n'excède pas 34 600 €. Si ce nouveau seuil est franchi en cours d'année, la TVA s'appliquera alors aux prestations effectuées à compter du premier jour du mois au cours duquel ces chiffres seront dépassés.

 

Pour les autres

Les traducteurs qui ne bénéficient pas de la franchise de TVA, ou ont opté pour son paiement, relèvent en général du régime d'imposition dit « régime réel simplifié » (RSI) si leur chiffre d'affaires annuel hors taxes est inférieur à 234 000 € (je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de traducteurs indépendants qui gagnent plus).

 

Ces entreprises n'ont pas de déclaration de TVA à remplir au cours de l'année. Elles sont simplement tenues de payer des acomptes trimestriels (en avril, juillet, octobre et décembre) et doivent déposer une déclaration annuelle (CA 12) qui régularise, le cas échéant, les acomptes versés pendant l'année.

 

Les acomptes sont calculés en fonction de la taxe payée l'année ou l'exercice précédent. Les entreprises nouvellement créées déterminent elles-mêmes le montant des acomptes dus.

Les entreprises dont la TVA due au titre de l'exercice précédent est inférieure à 1 000 € sont dispensées du versement d'acomptes. L'intégralité de la TVA doit alors être versée lors du dépôt de la déclaration annuelle.

 

Tout en restant placées sous le régime simplifié pour l'imposition de leurs bénéfices, les entreprises peuvent renoncer, par une option expresse, aux formalités simplifiées de déclaration de TVA. Elles souscrivent alors, pour deux ans minimum, leurs déclarations selon le régime dit du « mini-réel » et doivent alors faire une déclaration mensuelle de TVA (CA 3) reprenant les opérations effectuées au cours du mois précédent.

 

Lorsque votre client est à l'étranger

Dans l'UE


Depuis le 1er janvier 2010, l'article 259 du code général des impôts pose un nouveau principe général selon lequel le lieu des services entre assujettis (c'est à dire entre particuliers et entreprises redevables de la TVA) est situé au lieu d’établissement du preneur (de l'acheteur) quel que soit le lieu d’établissement du prestataire.

 

Dans l’hypothèse où vous et votre client êtes établis dans des États membres de la communauté européenne différents, vous devrez donc :

  • Facturer hors taxe en indiquant sur votre facture la mention « Exonération de TVA, article 283-2 du CGI » et le numéro de TVA intracommunautaire de votre client.
  • Déclarer ces prestations en transmettant par voie électronique à l'administration des douanes une Déclaration Européenne de Services (DES) au plus tard 10 jours ouvrables après le début du mois suivant la date de facturation.

Votre client sera redevable de la taxe sur la valeur ajoutée s'appliquant à votre prestation de services au taux en vigueur dans son propre pays. Le bénéfice, le cas échéant, d’une exonération prévue par la législation française pour une opération (si vous êtes auto-entrepreneur par exemple) n’est applicable que si cette opération est réputée se situer en France, en application des règles de territorialité (donc seulement si votre client n'est pas assujetti à la TVA dans son pays).

 

Donc en clair :

 

1) si c'est une entreprise

Si vous effectuez une traduction pour une entreprise italienne, vous facturez hors taxe, mais vous devez remplir une DES et votre acheteur doit payer la TVA italienne sur le montant de votre prestation (autoliquidation de la TVA auprès de l'administration fiscale italienne).

 

2) si c'est un particulier (ou une micro-entreprise non assujettie à la TVA de son pays)

Vous facturez la TVA française (sauf si vous bénéficiez de la franchise de TVA) et le client règle sa facture TTC.

 

Attention : Si vous n'avez pas de numéro de TVA intra-communautaire (si vous êtes sous le régime de l'auto entreprise par exemple), vous devrez en obtenir un auprès de votre service des impôts des entreprises (SIE) avant de pouvoir remplir une DES.

 

Hors UE

 

Lorsque vous effectuez une prestation pour un client qui n'est pas basé dans un pays membre de l'Union européenne, vous devez vous renseigner sur la législation en vigueur dans le pays concerné afin de connaître vos responsabilités quant à la collecte et la liquidation d'une éventuelle taxe sur la valeur ajoutée. Ce type d'information est en général disponble sur Internet et les grands cabinets comptables publient chaque année un guide détaillant les taxes en vigueur dans la plupart des pays du monde. Le plus complet accessible gratuitement est le Worldwide VAT, GST and Sales Tax Guide de Ernst & Young.

 

Suivant le pays, même si vous ne collectez pas de taxe sur la valeur ajoutée, votre client sera sans doute tenu de déclarer cet achat de service et de payer lui-même une forme locale de TVA. Pensez donc à l'inviter à s'informer de ses responsabilités auprès de l'administration fiscale de son pays, directement sur votre facture par exemple.

 

Vous avez mal à la tête, c'est normal ! Pensez à tout ceux qui comme moi se sont penchés sur les textes officiels pour produire une explication la plus simple possible de ce système complexe... J'espère vous avoir un peu éclairés. En cas de doute vous pouvez toujours m'adresser vos questions, mais je vous recommande également vivement de contacter votre Service des impôts des entreprises (SIE), l'administration compétente pour répondre à vos questions et vous guider en matière de TVA. 

 

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

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S'associer pour traduire

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Avant toute chose, je te prie de m'excuser très fidèle lecteur pour mon silence de ces derniers mois : j'ai été très occupée par un déménagement (encore !) et par un important projet réalisé en collaboration avec trois autres traducteurs. C'est d'ailleurs ce qui a inspiré le sujet de ce billet...

 


Même lorsqu'il est indépendant, un traducteur travaille rarement seul. Il fait appel à des collègues pour relire et réviser son travail, traduit parfois en équipe pour réaliser un gros projet, sous-traite une partie de son activité, voire s'associe pour partager des coûts. Ces unions peuvent donner naissance à des opportunités fructueuses, mais parfois aussi se terminer devant un juge. Pour éviter les écueils du travail à plusieurs, voici quelques conseils pour organiser un partenariat à plus ou moins long terme.


Partenariat professionnel : collaboration et sous-traitance

Une collaboration entre deux traducteurs indépendants présente bien des avantages, notamment si vous souhaitez accepter de gros contrats ou offrir des services supplémentaires à vos clients (langues de travail, domaines de spécialisations, etc.).

 

Pour la mettre en œuvre, il suffit de trouver un collègue prêt à partager la charge de travail et la rémunération d'un de vos contrats, mais même si vous vous connaissez depuis l'enfance ou êtes les meilleurs amis du monde, mieux vaut formaliser votre relation, car, quelle que soit leur bonne volonté, deux personnes ne sont pas à l'abri d'avoir des points de vue divergents. Un contrat c'est un peu comme une assurance : une fois mis en place, il est vite oublié jusqu'à ce qu'il devienne nécessaire et révèle alors toute son utilité !

 

Comme pour définir une prestation de service, un contrat de collaboration entre professionnels libéraux doit préciser les points suivants :

  • l'identité des parties
  • l'objet du contrat
  • les obligations des parties et la répartition des tâches
  • les modalités d'exécution
  • la rémunération et les modalités de paiement
  • la durée de la collaboration (déterminée ou indéterminée)
  • les conditions de résiliation et les éventuelles sanctions
  • le droit applicable et les procédures en cas de litige
  • tout autre clause (légale) jugée nécessaire : confidentialité, cas de force majeure, déontologie, obligation de moyens ou de résultat, etc.

 

Attention toutefois à préserver le statut d'indépendant de chacune des parties. En effet, si votre collègue travaille exclusivement pour vous, votre contrat pourrait être requalifié en tant querelation de travail subordonné avec pour conséquence l'application du droit du travail. La frontière entre travail indépendant et salariat étant parfois ténue, les contentieux en la matière sont fréquents et leurs conséquences juridiques et financières très lourdes.

 

Si vous souhaitez rester le seul interlocuteur de votre client, vous pouvez aussi opter pour un contrat de sous-traitance par lequel vous vous engagez à payer un prestataire de service (un traducteur ou un réviseur par exemple) pour effectuer tout ou partie de la tâche qui vous a été confiée. Vous devenez alors un donneur d'ordre, ce qui vous impose, dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé, de vérifier que votre sous-traitant s'acquitte du paiement de ses cotisations et contributions sociales. Pour cela, vous êtes tenu de lui demander une attestation délivrée par l'URSSAF et de vous assurer de son authenticité auprès des services concernés.

 

attestation qui sera délivrée par les organismes sociaux. Elle atteste du paiement des cotisations et contributions de sécurité sociale.

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Exercice conjoint

Si pour vous la collaboration est aussi essentielle à la qualité de votre travail qu'à votre santé mentale, vous pouvez faire le choix dès le début de votre activité, ou au bout d'un certain temps, de vous associer de façon permanente avec un ou plusieurs collègues et d'exercer conjointement dans le but de partager tout ou partie de vos frais et revenus. Dans ce cas, il faut créer une société qui peut se borner à faciliter l'exercice de l'activité de ses membres ou les associer totalement dans le but de dégager un bénéfice commun :

 

Sociétés créées pour faciliter l'exercice de l'activité de leurs membres (constituées d'entreprises indépendantes) :

 

  • Société civile de moyens (SCM) : regroupe des professionnels libéraux dans le but de partager des moyens (locaux, accueil, matériel) afin de réaliser une économie, sans partage de bénéfice ni de clientèle. Dans une SCM, les associés participent aux frais communs, mais exercent chacun à titre individuel. La société elle-même n'a pas d'existence juridique.

 

  • Groupement d'intérêt économique (GIE) : plus marginal dans le monde libéral du fait de la possibilité de créer une SCM, le GIE fonctionne de la même façon que cette dernière et impose également la responsabilité indéfinie et solidaire de ses membres.

 

Ainsi, chaque associé est responsable individuellement de ses actes, mais conjointement des dettes de la SCM ou du GIE. La société peut acheter du matériel, ouvrir un compte bancaire, conclure un bail et engager du personnel.

 

Sociétés pluripersonnelles (plusieurs associés) :

 

La traduction étant une activité libérale non réglementée, toutes les formes « classiques » de sociétés peuvent être envisagées. Même si la forme est commerciale, l'activité reste libérale :

 

  • Société anonyme (SA) : société de capitaux réunissant des investisseurs (personnes physiques ou morales) qui peuvent ne pas se connaître, elle s'adapte donc généralement à des projets d'envergure. Peut aussi prendre la forme coopérative (SCOP) auquel cas les associés majoritaires sont les salariés.

 

  • Société par actions simplifiée (SAS) : forme de société de capitaux offrant une plus grande souplesse de fonctionnement et la possibilité pour les associés d'aménager dans les statuts les conditions de leur entrée et de leur sortie de la société.

 

  • Société à responsabilité limitée (SARL) : forme de société la plus répandue en France, car elle peut être adaptée à de nombreuses situations. Elle a pour principale caractéristique de limiter la responsabilité des associés et peut, comme la SA, prendre une forme coopérative (SCOP).

 

  • Société en nom collectif (SNC) : forme de société moins répandue que les précédentes en raison de la responsabilité solidaire et indéfinie qui pèse sur chacun des associés. Cette structure convient surtout si vous souhaitez créer une société fermée composée exclusivement de personnes que vous connaissez bien et en qui vous avez totalement confiance.

 

Pour plus d'information sur les différentes formes de société, choisir la bonne et télécharger gratuitement des modèles de statuts, consultez le site de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE).

 

Questions à se poser

  • Est-il nécessaire de travailler en partenariat ou de s'associer ?
    Autrement dit, ce choix, que vous faites peut-être par confort ou par amitié, apporte-t-il une réelle valeur ajoutée à votre entreprise et à ses clients ? Comme toute décision d'ordre stratégique, le fait de travailler à plusieurs doit se justifier d'un point de vue rationnel et financier. Soupeser la validité de cette option, vous permettra en outre de définir quel type de partenaire vous correspond.
  • Êtes-vous certain de savoir à qui vous avez affaire ?
    Ne vous lancez pas sur un coup de tête et prenez le temps d'évaluer la réputation, les valeurs, la disponibilité et l'expérience de votre partenaire potentiel. Vous devez pouvoir communiquer librement avec lui afin de régler ensemble les problèmes que vous ne manquerez pas de rencontrer et vous exprimer sans crainte de vous froisser. Pour certaines personnes, une trop grande« proximité » sur le plan sentimental, familial ou amical peut nuire à l'instauration d'un dialogue franc et ouvert dans un contexte professionnel.
  • Faut-il informer vos clients de votre collaboration ?
    Pour moi, il est toujours préférable de faire preuve de transparence, d'autant plus que l'implication de plusieurs professionnels dans un projet contribue souvent à sa valeur ajoutée et mérite d'être mise en avant en tant qu'avantage pour le client. Toutefois, ne sous-estimez pas le besoin de le rassurer quant à l'éventuel surcoût et les moyens mis en œuvre pour assurer la cohérence et l'harmonisation des contributions de chacun.
  • Qui fait quoi et qui a le pouvoir de décider ?
    Pour que le produit d'un travail collectif soit supérieur à la somme des contributions de chacun (ce que le monde des affaires qualifie de « synergie »), il est important que chaque membre de l'équipe ait des compétences complémentaires et des responsabilités clairement établies. La démocratie (une personne, une voix) est une option tout à fait valable, mais vous pouvez aussi opter pour un mode de fonctionnement différent avec, par exemple, un chef de projet chargé de faire le lien avec le client et de coordonner l'ensemble du travail ou l'attribution d'un pouvoir décisionnel proportionnel à l'investissement de départ ou à la contribution au chiffre d'affaires. Dans tous les cas, faites preuve de clarté dès le départ (quitte à tout mettre parécrit) pour éviter de vous marcher sur les pieds en court de projet.
  • Qui paie quoi ?
    Qu'on le déplore ou non, le nerf de la guerre (et la principale cause de rupture dans le cadre d'un partenariat) est invariablement l'argent. Afin de limiter les sources de conflit, discutez franchement entre vous de tout ce qui a trait au règlement des éventuelles factures et à la rémunération. De votre côté, mettez un point d'honneur à toujours payer promptement vos collaborateurs et associés.


Règles à respecter

  1. Communiquer clairement et régulièrement
    Il existe désormais de nombreux outils de collaboration en ligne très utiles pour faciliter vos échanges avec collaborateurs et associés.
  2. Négocier un accord équilibré
    Pour durer et être fructueux, un partenariat doit profiter à tous dans une commune mesure.
  3. Signer un contrat
    « Un contrat c'est comme une assurance... ».
  4. Respecter la loi et les termes de votre accord
  5. Conserver l'ensemble des documents relatif à votre collaboration
    Ces documents comprennent le contrat, les devis et factures, les éventuels statuts, les courriers, emails, etc.
  6. Payer promptement vos collaborateurs et associés
  7. S'impliquer au quotidien
  8. Instaurer la confiance et le respect mutuel en toutes circonstances
  9. Faire preuve de souplesse et accepter la critique
  10. Mesurer l'impact du partenariat et évaluer régulièrement ses résultats
    Faire le point pour chacun des partenaires et procéder aux ajustements nécessaires avant de décider de le reconduire ou non.

 

J'espère que ces pistes alimenteront votre réflexion et vous aideront à mieux tirer parti des opportunités qu'offre la collaboration dans le domaine de la traduction. Et vous ? Travaillez-vous souvent en équipe ou êtes-vous associé ? Quels conseils donneriez-vous à un traducteur prêt à se lancer dans une aventure collective ?


Pour aller plus loin :

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

De l'importance des rencontres de traducteurs

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Il y a une dizaine de jours s'est déroulée la 56e convention de l'American Translators Association, un évènement qui réunit chaque année dans une grande ville des États-Unis des milliers de traducteurs et d'interprètes venus du monde entier se rencontrer et partager des idées. Malgré mon ardent désir d'y participer, j'ai encore manqué ce grand rendez-vous et dû me contenter de l'alléchante vidéo résumant en quelques minutes l'essentiel de la rencontre. « Mais à quoi peut bien servir un tel évènement ? » me direz-vous. C'est loin, ça coûte cher et on n’y croise aucun client : pourquoi diantre faudrait-il se donner la peine de « réseauter » avec ses concurrents ? Et bien, pour de multiples et cruciales raisons que je vous propose de découvrir dans ce billet...

 

5 bonnes raisons de faire connaissance

Avant toute chose, clarifions un point essentiel : les autres traducteurs/interprètes ne sont pas vos concurrents, ils sont vos collègues ! Le marché mondial de la traduction pèse plus de 38 milliards de dollars et présente un taux de croissance de plus de 6 % par an. Les centaines de milliers de personnes qu'il emploie à travers le monde ne sont pas de trop pour répondre à une telle demande et contrairement à ce que pourrait nous faire croire la course effrénée au tarif le plus bas que pratiquent certains prestataires mal renseignés ou mal intentionnés, il est tout à fait possible de vivre confortablement et de pratiquer dignement notre métier. Par conséquent, s'il y a de la place pour tout le monde, pas besoin de jouer des coudes : on se détend et on ÉCHANGE !

 

Quels bénéfices pouvez-vous espérer en vous éloignant de votre bureau pour aller à la rencontre de vos collègues ?

 

  1. Une meilleure santé mentale
    Cela fait un bien fou de se pomponner (un minimum), de sortir de chez soi et de parler face à face avec des gens qui savent exactement ce que vous faites dans la vie (votre chat Félix a tout de même ses limites !). 
  2. Des réponses à vos questions
    Les difficultés que vous rencontrez ou les questions que vous vous posez ne sont pas nouvelles, vous pouvez donc tirer parti de l'expérience de professionnels ayant déjà trouvé les solutions ou les réponses qui vous échappent.
  3. Des informations utiles et pertinentes
    Les rencontres de traducteurs sont généralement organisées autour de formations ou discussions sur des thèmes qui vous intéressent (qualité, productivité, marketing, relation client, outils informatiques, etc.), donc même si vous n'avez pas le courage de parler à qui que ce soit, vous aurez au moins la satisfaction d'avoir appris quelque chose !
  4. Un carnet d'adresses plus étoffé
    Se rencontrer en personne créée des affinités et permet de se découvrir des intérêts communs ou des savoir-faire complémentaires. C'est donc un excellent moyen de constituer une liste de professionnels que vous pourrez recommander en toute confiance ou avec qui éventuellement faire équipe.
  5. L'envie de recommencer
    Cela peut vous paraître complètement fou si vous êtes très introverti, mais sortir de sa réserve le temps d'une rencontre est une expérience si stimulante qu'on a souvent immédiatement envie de la renouveler. Sans compter que les collègues que vous aurez rencontrés vous donneront sans doute rendez-vous à la prochaine occasion.

Trouver des évènements où se rencontrer

 

  • En plus de diverses formations en ligne, l'International Association of Professional Translators and Interpreters (IAPTI) organise une conférence annuelle dont la dernière édition s'est tenue en septembre dernier à Bordeaux.

 

  • APROTRAD est une association de traducteurs créée en région centre, mais ouverte à tous, qui propose régulièrement des formations.

 

  • La convention annuelle de l'American Translators Association (ATA) est la grand-messe mondiale de notre profession. Cette année plus de 1 600 traducteurs et interprètes venus de 52 pays ont assisté à l'évènement organisé à Miami. Pour vous donner une idée des différentes activités et formations proposées, visitez le site de la 56e édition.


  • D'autres groupements de traducteurs organisent des évènements de grande ampleur, notamment l'association britannique ITI (convention organisée tous les deux ans, la prochaine se tiendra en 2017). Pour en savoir plus, pensez à consulter les sites web des principales associations des pays où se parlent vos langues sources.

 

  • Enfin, pour ceux d'entre vous qui sont diplômés dans le domaine de la traduction, ne négligez pas d'entretenir le précieux réseau formé pendant vos études en participant aux évènements organisés par votre association d'anciens élèves (AAE-ESIT, ISIT Alumni, etc.)

 

3 conseils pour en profiter

Pour vraiment bénéficier de cette expérience, il faut tout de même s'y préparer :

 

Avoir le bon état d'esprit :

Cela semble aller de soi, mais il est bon de rappeler que pour profiter pleinement de ces rencontres il faut avoir envie d'y participer, de s'ouvrir aux autres et de les écouter. Sortez de votre coquille et arborez votre plus beau sourire. N'hésitez pas non plus à prendre l'initiative : il y a de fortes chances que votre interlocuteur soit aussi mal à l'aise que vous !


Cependant, pour recevoir, il faut aussi savoir donner. Lors d'une récente présentation proposée à l'occasion d'une matinale de la SFT (justement !), Sara Freitas nous a rappelé l'importance de cet échange : ne cherchez pas uniquement à remplir votre carnet d'adresses et à résoudre vos problèmes, mais d'abord à rendre service et vous verrez qu'on vous le rendra au centuple. Lorsque j'ai commencé à écrire ce blogue, certaines personnes de mon entourage se sont inquiétées de me voir « perdre mon temps » à faire des recherches et à publier gratuitement des conseils pour des traducteurs qui étaient en fait « mes concurrents » (nous y revoilà !). Trois ans plus tard, je constate qu'elles avaient tort : mon site web professionnel est bien référencé grâce au contenu informatif et aux nombreux lecteurs du blogue, certains clients et partenaires ont fait appel à mes services après m'avoir « rencontré virtuellement » et je ne passe plus inaperçue aux rencontres de traducteurs. Je vous confirme donc que donner est un excellent moyen de recevoir !

 

Être préparé :

Savez-vous qu'il existe un organisme prenant en charge une partie des frais de formation des professionnels libéraux tels que nous ? En 2015, le FIFPL (c'est son nom) offre une prise en charge au coût réel plafonnée à 200 € par jour et à 800 € par personne et par an pour des thèmes prioritaires tels que les langues, l'informatique, le perfectionnement de l'écriture, les compétences dans un domaines de spécialité, etc. Vous pouvez donc espérer vous faire rembourser tout ou partie des frais avancés pour participer à une rencontre de traducteurs.

 

Quoi qu'il en soit, veillez tout de même à réserver à l'avance pour bénéficier des réductions souvent accordées à ceux qui s'inscrivent en premier et des meilleurs tarifs pour le transport et l'hébergement. Prenez connaissance du programme pour vous inscrire aux ateliers qui vous intéressent le plus et, si vous n'en avez pas (ou plus), faitesimprimer des cartes de visiteà distribuer largement au cours de l'évènement.

 

Il est aussi important de réfléchir aux raisons qui vous poussent à participer en vous fixant des objectifs comme rencontrer certaines personnes, obtenir une réponse à telle ou telle question, etc.

 

Donner suite :

Veni, vidi, vici... et maintenant ? Immédiatement après la rencontre donnez suite à vos prises de contact : envoyez vos coordonnées ou un lien que vous avez mentionné au cours d'une conversation, remerciez vos interlocuteurs pour des échanges particulièrement enrichissants, félicitez les organisateurs, etc. Le but est de maintenir le lien avec vos nouveaux contacts en continuant à échanger des informations, en vous retrouvant sur les réseaux sociaux et en vous donnant rendez-vous à d'autres évènements. Il est aussi intéressant de valoriser cette expérience auprès de vos clients en mentionnant notamment les formations auxquelles vous avez participé sur votre CV, votre site web ou encore votre profil LinkedIn ou Viadeo.

 

Et vous ? participez-vous à des rencontres de traducteurs ? Que vous apportent-elles ? Quels conseils donneriez-vous aux petits nouveaux de la cour de récré ? Tous vos conseils sont les bienvenus, car après tout, ce blogue est aussi un lieu d'échange ! ;-)

 

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.

Noël en avance : Antidote en anglais

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Il y a trois ans, je publiais ma lettre ouverte au père Noël des traducteurs (PNT pour les intimes) en lui demandant de m'offrir un correcteur en anglais aussi performant qu'Antidote en français. Et bien, mes amis, ne doutez plus de l'existence de cet être merveilleux, car il m'a exaucée ! Par l'entremise d'un de ses lutins, employé de la société MySoft qui commercialise Antidote en France, il m'a permis de tester la nouvelle version de cet outil qui intègre désormais un module optionnel en anglais. Séduite par ses atouts, je vous propose de les découvrir juste à temps pour que vous puissiez rajouter une ligne à votre lettre au PNT.

 

Points forts

Mysoft décrit très bien sur son site web les nombreuses fonctionnalités d'Antidote 9, tant pour la rédaction en français qu'en anglais. Je vais donc me contenter de vous parler de ce qui nous intéresse le plus en tant que traducteurs professionnels :

 

  • Antidote est compatible aussi bien sur Mac que sur PC, ou les deux si, comme moi, vous utilisez une partition Windows sur un Mac (Parallels). Il s'utilise aussi sur iPhone et sur iPad.

 

  • Le correcteur s'intègre parfaitement à vos navigateurs Internet et logiciels préférés de messagerie (Gmail, Yahoo, Hotmail, Outlook...), de bureautique (MS Office, Google Documents, Libre Office...) ou de création par ordinateur (Adobe Illustrator, InDesign).

 

  • Si vous achetez le module anglais, Antidote reconnaîtra automatiquement la langue utilisée pour vous proposer ses corrections en anglais comme en français. Inutile donc d'employer un deuxième outil pour corriger un texte rédigé dans la langue de Shakespeare.

 

  • Le module d'anglais a été conçu pour des utilisateurs francophones : il est donc particulièrement sensible aux fautes habituelles de rédacteurs non natifs.

 

  • Le logiciel peut être paramétré en anglais américain, britannique, canadien, etc.

 

  • En plus des sources textuelles et lexicales déjà intégrées à Antidote (Termium, le grand dictionnaire terminologique, Wikipédia et Google), il est possible d'ajouter d'autres sources externes à condition qu'elles soient consultables en ligne (Linguee, Reverso, Wordreference, CNRTL, etc.

 

  • Antidote est un logiciel utile et abordable qui, il faut le souligner tant cela devient rare, a le mérite de ne pas être vendu sous forme d'abonnement.

 

Quelques regrets

Comme rien n'est parfait en ce bas monde, Antidote a tout de même quelques progrès à faire, notamment :

 

  • Pour l'instant il ne s'intègre pas dans nos chers (dans tous les sens du terme) logiciels de traduction qui se contentent bêtement du vérificateur orthographique Hunspell (correcteur de LibreOffice, pas plus performant que celui de MSWord), agrémenté parfois de quelques dictionnaires maison. Il vous faut donc exporter votre texte traduit vers un logiciel de traitement de texte avant de pouvoir utiliser Antidote, puis entrer manuellement vos éventuelles corrections dans votre logiciel de TAO si vous souhaitez mettre à jour votre mémoire de traduction : c'est pénible, je suis donc la première à ne pas m'en donner la peine... Est-ce que quelqu'un a trouvé comment faire plus simple ?

 

  • Malgré de nettes améliorations, notamment la possibilité de le rendre plus permissif pour certains passages tels que les citations, Antidote nous fait encore rire de temps en temps :

 

Cela dit, ces erreurs sont rassurantes quant à la pérénnité de notre activité professionnelle, soi-disant condamnée à une mort certaine par les progrès de l'informatique !

 

Pourquoi le demander au père Noël ?

Parce qu'en tant que traducteur vous êtes amené à communiquer en anglais avec certains clients et que vous ne pouvez ABSOLUMENT PAS vous permettre de laisser passer une faute d'orthographe ou de grammaire si vous voulez projeter l'image du linguiste compétent que vous êtes. Certes pour être traducteur il convient d'abord de manier habilement sa langue maternelle à l'écrit, mais en sachant que beaucoup de vos clients étrangers ne maîtrisent pas suffisamment le français pour juger de votre compétence, vous aurez sans doute à traiter avec eux dans leur propre langue. Ne négligez pas l'importance de ces brefs échanges qui contribuent à forger votre image professionnelle. Le niveau de langue, la qualité de votre expression, l'emploi approprié de locutions idiomatiques sont autant d'éléments rassurants pour des clients qui ont souvent l'impression de se jeter dans le vide en choisissant un traducteur.

 

Par ailleurs, l'usage d'un logiciel tel qu'Antidote est formateur. Ses dictionnaires (définitions, synonymes, antonymes, cooccurrences, etc.) et ses guides d'aide à la rédaction (orthographe, lexique, grammaire, conjugaison, ponctuation, typographie, etc.) vous aident améliorer et à enrichir votre expression et vous cultivent en vous faisant découvrir des mots rares et l'histoire de certaines locutions. Une fonction baptisée « filtres de révision » vous permet d'approfondir la correction en soulignant des aspects linguistiques particuliers (phrases trop longues, erreurs sémantiques, emploi de régionalismes, fréquence d'emploi du passé ou du présent, etc.) qui, s'ils ne signalent pas nécessairement des détections fautives, vous font prendre conscience de vos « mauvais réflexes » et vous incite à procéder à certaines vérifications.

 

 

Si vous souhaitez acquérir Antidote pour la première fois, vous devrez débourser 119,99 € pour la nouvelle version 9 (prix variable selon les revendeurs). Le module d'anglais s'achète uniquement sur le site de Druide s'il s'agit d'une acquisition pour un seul poste de travail. Si vous êtes déjà détenteur d'une licence d'Antidote, le montantà régler pour la mise à jour dépendra de votre situation :

  • Si vous avez acheté Antidote 8 (monoposte) après le 30 juin 2015, Druide vous offre gratuitement la mise à niveau vers Antidote 9 français par téléchargement etvous pouvez profiter d’un rabais importantsur le module anglais (35,45 € au lieu de 48,92 € au taux de change actuel)  à condition de réaliser ces achats au même moment et avant le 31 janvier 2016.
  • Si votre version est plus ancienne, vous devrez régler 99 $ (environ 69 €) afin d'effectuer la mise à jour vous permettant de bénéficier à la fois des nouvelles fonctions de la version 9 et du module complémentaire en anglais.

Pour aller plus loin :

À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


nouveaux traducteurs : 10 conseils pour bien démarrer

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Il y a quelques semaines, j'ai répondu avec plaisir à l'invitation d'une de mes professeurs de l'ÉSIT qui m'avait conviée à un de ses cours afin que je partage mon expérience avec les étudiants de la promotion 2016. La plupart envisagent d'exercer en tant que traducteurs et interprètes indépendants dès leur sortie de l'école et étaient avides de conseils pratiques pour bien démarrer.

Voici les 10 recommandations que je leur ai faites :

 

 

 

1. Préparez votre lancement

Avant de vous lancer tête baissée dans la création d'une entreprise, prenez le temps de réfléchir à ce que représente cet important choix de vie. Être indépendant offre une très grande liberté et, en général, une meilleure rémunération que l'emploi de traducteur salarié (sauf si vous êtes recruté par une organisation internationale, mais c'est un cas à part). Vous bénéficierez également d'une expérience plus variée qui vous permettra de choisir véritablement votre domaine de spécialisation. Toutefois, ces avantages ne doivent pas masquer un certain nombre de contraintes : en tant que créateur et gestionnaire d'une entreprise, vous aurez à réaliser de nombreuses tâches qui ne sont pas directement liées à votre domaine d'étude (prospecter, facturer, établir et maintenir une comptabilité, gérer vos relations clients, etc.). Êtes-vous prêt à y consacrer une part importante de votre temps ? Certains d'entre vous pourraient se sentir isolés en travaillant seuls à la maison. Sans compter que vos revenus seront, au moins dans un premier temps, aléatoires, ce qui peut susciter un stress important en période creuse. Bref, regardez la réalité en face, au besoin en demandant à des traducteurs expérimentés de vous décrire leur quotidien sans fard, afin d'éviter toute désillusion.

 

Une fois convaincu que la vie de freelance est faite pour vous, effectuez une petite étude de marché pour identifier les différents types de clients, les domaines de spécialisation porteurs, les revenus que vous pouvez espérer, etc. Les associations professionnelles sont de précieuses alliées à ce stade pour vous donner l'occasion de rencontrer des collègues en exercice et pour les rapports qu'elles publient régulièrement sur l'état de la profession. En plus du marché, étudiez également l'environnement juridique (formes d'entreprises, obligations légales, aides à la création, etc.) pour être à même de prendre les bonnes décisions au regard de votre situation.

 

Avant même de commencer à démarcher des clients potentiels, soignez votre présentation : rédigez un CV et créez des profils sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Twitter, Facebook, Viadeo...), car vos prospects ne manqueront pas de vous « googliser » pour savoir à qui ils ont affaire. Dans même, si vous ne disposez pas dans un premier temps d'un site web professionnel, assurez-vous au moins d'avoir une adresse e-mail dédiée (nanou94@yahoo.com ou barbaraetlucas@gmail.com nuisent à votre crédibilité professionnelle) et une signature automatique précisant vos langues de travail et redirigeant vos contacts vers des pages leur permettant de se renseigner sur vous. Enfin, faites imprimer des cartes de visite que vous aurez toujours sur vous, car on ne sait jamais quand on pourrait rencontrer une personne à la recherche d'un traducteur !

 

2. Fixez votre tarif avant de prospecter

Pour éviter d'être prix au dépourvu quand vos efforts de prospection vous placeront enfin en position de négocier avec un client potentiel, réfléchissez dès maintenant au tarif que vous demanderez. L'étude de marché que vous aurez réalisée (voir conseil n° 1) vous aidera dans cette démarchequi doit s'appuyer à la fois sur ce qui se pratique dans la réalité (consultez les tarifs moyens par combinaison de langue présentés dans l'étude tarifaire de la SFT) et vos propres besoins (attention, comme je vous l'ai déjà expliqué votre temps ne sera pas uniquement consacré à la traduction, donc toute heure travaillée n'est pas forcément rémunérée).

 

Quoi qu'il en soit, NE BRADEZ PAS VOS SERVICES EN ESPÉRANT TROUVER DES CLIENTS ! Être un peu plus cher est paradoxalement plus vendeur pour des clients en quête de qualité (les meilleurs). Sans compter que si vous pratiquez des tarifs trop bas, vous passerez tout votre temps à traduire pour gagner peu, sans pouvoir consacrer le temps nécessaire à la recherche de contrats plus rémunérateurs.

 

3. Trouvez des clients

Sachez que si vous avez du mal à trouver des clients, ces derniers ont autant de difficultés à trouver des traducteurs. Acquérir une plus grande visibilité doit donc être votre priorité. Pour cela, ne négligez aucune piste : informez la Terre entière (votre grand-mère, la boulangère, votre banquier, vos copines de yoga, etc.) que vous êtes traducteur. Vous aurez certainement droit aux questions habituelles : « vous traduisez des livres ? Combien de langues parlez-vous ?… » et aux réflexions légèrement apitoyées : « cela doitêtre dur, non, d'être seul à la maison toute la journée ? », mais en informant patiemment vos auditeurs vous saisirez l'opportunité de vous faire l'ambassadeur de notre beau métier et, surtout, de devenir LE traducteur professionnel du carnet d'adresses de tous ces braves gens prêts à transmettre généreusement (et gratuitement) vos coordonnées dès qu'ils entendront parler d'un besoin de traduction.

 

Le réseautage est un autre élément essentiel de votre stratégie de prospection  : maintenez des liens avec vos anciens collègues et employeurs et tenez-les informés de l'évolution de votre carrière, devenez membre d'une, ou plusieurs, associations professionnelles, notamment de votre association d'anciens élèves, afin de vous appuyer sur leurs réseaux. Contrairement à ce que pensent certains, les autres traducteurs ne sont pas vos concurrents, mais des partenaires potentiels. S'ils vous connaissent, ils pourront éventuellement faire appel à vous pour décrocher un gros contrat ou vous proposer de sous-traiter une partie de leur activité lorsqu'ils seront débordés. Alors, sortez de chez vous et allez à leur rencontre !

 

Méfiez-vous des plateformes de mise en relation, type Upwork (née de la fusion de oDesk et elance), Freelancer, Trouve-moi un freelance, etc. Ces sites proposent de mettre en relation des entreprises avec des travailleurs indépendants, mais lorsque les offres de projet sont affichées, ils fonctionnent en fait comme des enchères inversées organisant une course aux tarifs les plus bas.

 

Enfin, quel que soit votre état de famine, n'acceptez JAMAIS un contrat sans vous renseigner préalablement sur votre client potentiel. Entre les déplorables pratiques de certaines agences et les très nombreuses arnaques aux traducteurs sur Internet, les écueils sont nombreux. ne vous réjouissez pas trop vite, prêt à accepter n'importe quoi pour décrocher un contrat : commencez par rechercher une partie du texte à traduire sur Google (les arnaqueurs ne sont pas créatifs et envoient souvent le même texte des milliers de fois dans l'espoir de duper les traducteurs indépendants) et consultez les avis de vos pairs sur Payment Practices, le Blue Board de ProZ, etc. Je reviendrai sur ce vaste sujet dans un prochain billet, promis !

 

4. donnez-vous du temps

Tous les traducteurs qui sont passés par là avant vous vous le diront : se constituer une clientèle prend environ un an. Patience est donc le maître-mot, mais prévoir une petite somme pour survivre en attendant ne fait pas de mal ! Ne vous découragez pas. Vos efforts finiront par payer, probablement au moment où vous vous y attendrez le moins. Un de mes tout premiers clients directs m'a été adressé par une amie française installée à Londres qui avait été sollicitée à la sortie de l'école par une maman, directrice marketing d'une PME, pour traduire le site web de sa société (avis aux clients potentiels : cette histoire aurait pu mal tourner si mon amie n'avait pas une « vraie » traductrice dans son carnet d'adresses !)

 

5. Commencez par les agences

Pour décrocher plus rapidement vos premiers contrats, frappez aux portes des agences de traduction. Ces intermédiaires ont le mérite de vous faciliter la recherche de clients, ce qui a un coût bien sûr (vos prestations seront généralement moins bien rémunérées que si vous facturiez directement un client), mais offre une expérience très formatrice. En effet, les agences sont en mesure de vous fournir des missions variées et, à condition de bien les choisir, contribueront à accroître votre rigueur par la révision attentive de votre travail.

 

Pour identifier les meilleures, fiez-vous une fois encore à vos collègues (certains forums comme ProZ ou le Translator's Cafe compilent les commentaires de traducteurs) et exercez votre bon sens pour ne pas faire les frais de pratiques douteuses. Par exemple, considérez que vous n'avez pas à subir de pressions pour baisser votre tarif : puisque vous ne l'avez pas fixé au hasard, il doit donc simplement être accepté ou refusé. Méfiez-vous également des fausses promesses de type « facturez moins cher maintenant pour travailler plus à l'avenir » et n'acceptez jamais d'être payé à condition que le client final ait lui-même réglé sa facture (c'est tout simplement illégal). Dans le même esprit, plutôt que d'effectuer à titre gracieux moult tests de traduction, proposez des extraits de votre travail présentant la source en regard de la cible (après tout, on ne demande pas une consultation d'essai à un médecin ou un test de créativité à un graphiste !). Enfin, même si la question peut être débattue, je trouve les rabais pour « fuzzy matches » abusifs, car rien ne garantit la qualité des segments enregistrés dans la mémoire de traduction que vous devrez utiliser et dont vous aurez, de toute façon, à adapter le contenu.

 

Pour résumer, votre relation avec une agence est une entente commerciale entre deux entreprises, les termes de votre collaboration sont donc librement négociables. Même si certaines abusent de leur position dominante pour faire pression sur des professionnels DONT ELLES ONT BESOIN POUR EXISTER, vous n'êtes pas tenu de tout accepter sous prétexte de décrocher un contrat.

 

6. Faites preuve de professionnalisme

Il ressort du point précédent que vous devez absolument vous considérer comme un professionnel et vous présenter en tant que tel. Dans cet objectif, rédigez des conditions générales de vente qui serviront de base à vos négociations commerciales et établiront dès le départ les modalités de paiement et les obligations de chacune des parties.

 

Par ailleurs, mettez un point d'honneur à respecter scrupuleusement les délais et les consignes. Au moindre doute, faites des recherches et si vous ne parvenez pas à trouver vous-même la réponse, posez des questions à votre donneur d'ordre. Personne ne lit un document plus attentivement qu'un traducteur, vous êtes donc un atout précieux pour l'auteur et un filet de sécurité avant la publication de son texte. Signalez respectueusement toute coquille ou maladresse, en étant conscient d'offrir de la valeur ajoutée tout en contribuant à asseoir votre réputation professionnelle. En outre, relisez toujours attentivement votre travail, même s'il doit être révisé par un tiers.

 

7. faites-vous recommander dès vos premiers clients

Lorsque vous renvoyez votre traduction, ou peu de temps après, sollicitez l'avis de vos clients sur votre prestation. Leurs témoignages constituent un outil précieux pour améliorer la qualité de votre travail et convaincre d'autres agences ou clients directs de vous faire confiance. Même si peu de traducteurs parviennent à s'y astreindre dans les faits, vous devriez prospecter continuellement pour maintenir un niveau d'activité régulier. En effet, un important donneur d'ordre peut à tout moment renoncer à un projet ou faire appel à un autre prestataire, mieux vaut donc répartir le risque de perte financière en maintenant un portefeuille de clients (sans compter que travailler pour un seul donneur d'ordre peut être considéré par l'URSSAF comme une forme de salariat déguisé, lourd de conséquences). Afin d'augmenter vos chances de recueillir ces précieux avis, privilégiez une approche directe en simplifiant au maximum la tâche des personnes sollicitées. Vous pouvez par exemple envoyer une demande de recommandation via LinkedIn ou créer un questionnaire rapide à l'aide d'applications de sondage gratuites comme Survey Monkey.

 

Les périodes creuses sont propices au développement de votre activité : profitez-en pour vous former dans vos domaines de spécialité, acquérir de nouvelles connaissances ou aller à la rencontre de traducteurs. Si vous avez recours à la formation, sachez qu'il est possible de vous faire rembourser tout ou partie des frais engagés par le Fonds interprofessionnel de la formation des professions libérales (FIFPL) (code NAF : 7430 ZS).

 

8. Ne vous spécialisez pas immédiatement (mais ne tardez pas trop non plus)

Les traducteurs ne sont pas omnipotents et sont même bien meilleurs lorsqu'ils se concentrent sur un certains types de textes. En réduisant le nombre de sujets que vous accepterez de traiter, vous limiterez certes la taille du marché ciblé, mais aurez accès à des contrats plus rémunérateurs, confiés uniquement à des professionnels expérimentés. Pour être viable, une spécialisation doit rester relativement vaste pour faire face à d'éventuels retournements de situation économique dans un secteur d'activité (traduction juridique, technique, financière, marketing, etc.), mais peut aussi être très étroite pour vous positionner sur un marché de niche (vous devenez alors LE traducteur spécialisé dans la culture d'orchidées ou les techniques de soin bucco-dentaire). Pour guider votre choix, interrogez-vous sur ce qui vous plaît et ce que vous traduisez le mieux. Une fois que vous aurez opté pour un domaine, vous pourrez alors consacrer du temps à parfaire vos connaissances et votre savoir-faire, afin de produire des traductions de qualité qui passeront pour avoir été rédigées par un professionnel du domaine.

 

9. Une fois spécialisé, adressez-vous directement aux clients

Maintenant que vous avez cerné le marché à développer (le domaine d'activité dans lequel vous vous êtes spécialisé), vous êtes prêt à vous adresser aux entreprises qui pourraient avoir besoin d'un traducteur qualifié. En contournant les agences, vous gagnez un accès direct aux donneurs d'ordre et augmentez généralement vos perspectives de rémunération.

 

Sachez toutefois que cette approche a aussi son lot d'exigences : les clients directs sont souvent moins informés de la nature du travail des traducteurs et ont besoin d'être« éduqués » en ce sens pour la mise en place d'une collaboration fructueuse. Expliquez succinctement votre démarche en indiquant qu’il vous faudra être au fait des spécificités de leur entreprise et de leur stratégie, précisez les délais à prendre en compte, demandez à ce qu'on vous transmette les coordonnées d'une personne-ressource à qui vous pourrez éventuellement vous adresser pour clarifier certains points et insistez sur la nécessité d'une relecture par un tiers (en interne ou en externe, organisée par vous).

 

Vous devrez sans doute consacrer plus de temps à la « gestion client », mais cet investissement se révélera vite judicieux pour la mise en place d'une relation de confiance dans la durée. De plus en plus d'entreprises préfèrent avoir affaire à des traducteurs indépendants qui connaissent leurs spécificités et leurs enjeux, plutôt qu'à des agences qui se révèlent souvent incapables de leur fournir des prestations de qualité constante. Pour les fidéliser, soyez prêts à en faire un peu plus (les rencontrer en personne, faire de la veille sur leurs marchés dans votre langue cible, être disponible dans les temps forts de leur activité, etc.) et à gagner en visibilité (identité visuelle, présence sur le web, participation à des salons, etc.) pour mieux vous intégrer dans leurs équipes.

 

10. ne restez pas seul face à vos interrogations

Au fil de votre parcours d'entrepreneur, vous vous sentirez parfois seul et démuni face à certaines questions. Dans ces moments de doute, n'hésitez pas à vous appuyer sur des réseaux (d'entrepreneurs, d'anciens élèves, de traducteurs, etc.) qui rassemblent des professionnels ayant rencontré les mêmes difficultés avant vous et à même de comprendre votre situation. La vie de freelance, n'est pas un désert solitaire : c'est même une excellente opportunité de partage pour qui sait s'ouvrir aux autres. Alors, n'hésitez pas, rejoignez une ou plusieurs associations professionnelles et, lorsque vous serez à votre tour lancé, rendez aux suivants tout ce dont vous aurez su si bien profiter...

 

Bon vent !

 


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


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Bien calculer ses délais de paiement

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Calculer ses délais de paiement sans se tromper

« Heu pardon, excusez-moi de vous déranger, mais pourriez-vous me payer s’il-vous-plaît ? » Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal, la France ne brille pas par le respect des délais de paiement entre professionnels. Trop souvent les débiteurs repoussent insidieusement les échéances et dépassent largement les 60 jours légaux, sans se soucier de mettre à mal la gestion de trésorerie des petites entreprises qu’ils font travailler. À tel point que le gouvernement, et maintenant l’Union européenne, ont décidé de s’en mêler... 

Pour faire valoir vos droits, il faut d’abord connaître la loi. Voici donc un petit rappel de la réglementation en la matière, du mode de calcul délais de paiement et des pénalités de retard, ainsi que des changements annoncés cette année.

 

À vos calendriers !

Commençons par bien faire la distinction entre délai de paiement et retard de paiement. Un délai de paiement est fixé librement entre les parties (dans le respect tout de même de la législation en vigueur) et correspond au temps qu’un fournisseur accorde à son client pour le régler, alors qu’un retard de paiement correspond au dépassement de la date d’échéance dudit délai. 

 

Pour éviter que votre délai ne se transforme en retard, pensez à préciser clairement dans votre devis et sur votre facture à quelle date vous souhaitez être payé. Sans dépasser une période maximale de 60 jours à compter de la date d'émission de la facture, plusieurs options sont possibles :

  • comptant
  • X jours nets
  • X jours calendaires
  • X jours fin de mois

Si nous prenons pour exemple une prestation facturée le 10 avril 2013, reportez-vous au tableau suivant pour bien calculer la date d’échéance :

Conditions de paiement
prévues au contrat
Date d'échéanceDélai de paiement
comptant 10 avril 2013 aucun
30 jours nets 10 mai 2013 30 jours
30 jours fin de mois 31 mai 2013 51 jours*
60 jours calendaires 10 juin 2013 60 jours

(*) 30 jours jusqu’au 10 avril + 21 jours jusqu’à la fin du mois de mai

 

Comme vous pouvez le constater, inscrire simplement « règlement à 30 jours » sur votre facture ne suffit pas. Il faut absolument préciser s’il s’agit de 30 jours fin de mois ou 30 jours nets, car comme le montre notre exemple ces simples petits mots peuvent se traduire par de nombreux jours d’attente supplémentaires !

 

La date d’émission de la facture a également son importance. Mieux vaut en effet inscrire en toutes lettres « règlement sous 30 jours fin de mois à compter de la date d’émission de la facture » pour éviter les excuses classiques du type facture égarée par la Poste ou adressée au mauvais service.

 

Situation tendue

Mais au fait, quelle est la durée maximale du délai de paiement entre professionnels en France ? Réponse : depuis la Loi de modernisation l’écononomie (LME) de 2009, elle était de45 jours fin de mois, soit au plus tard 60 jours calendaires à compter de la date d’émission de la facture. Cependant, l’application de la directive européenne 2011/7/UE vient de réduire ce délai maximal à 30 jours calendaires (en l’absence d’un accord spécifique conclu entre les parties).

 

Il était temps, car malheureusement avec la crise, les délais ont tendance à s’allonger. Selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement, la proportion des entreprises déclarant subir des retards de paiement a doublé en un an, pour atteindre désormais 28 %. Fin 2012, la moyenne nationale des retards de paiement s’établissait à 12,1 jours, et seule une entreprise sur trois payait ses fournisseurs dans les temps !

 

En raison de leur taille réduite, les entreprises de traduction font partie des plus touchées par le dépassement des échéances de paiement, mais aussi de celles qui sont les moins bien informées de leurs droits et obligations en la matière. Tâchons donc d'y remédier...

 

Tour de vis législatif

Depuis le 1er janvier 2013, tout débiteur payant une facture après l’expiration du délai de paiement doit verser à son créancier une indemnité forfaitaire de 40 € en compensation des frais de recouvrement. Cette indemnité doit obligatoirement être mentionnée dans les conditions générales de vente (CGV) et sur chaque facture.

 

Les CGV doivent également préciser les modalités d’application et le taux d’intérêt des pénalités dues en cas de retard de paiement. En 2013, ce taux d’intérêt calculé sur le montant TTC de la facture, ne peut être inférieur à 0,12 %, soit trois fois le taux de l’intérêt légal. Les pénalités sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire et elles sont applicables dès le jour suivant la date de règlement portée sur la facture.

 

Depuis le 16 mars, l’Union européenne a encore renforcé ces principes : l’application de la directive 2011/7/UE plafonne désormais le délai de paiement à 30 jours calendaires à compter de la date de réception de la facture dans tous les États membres, sauf disposition contraire acceptée par les deux parties et indiquée dans le contrat (ne pouvant cependant dépasser 60 jours). Le taux des pénalités de retard a aussi été revu à la hausse. Il est désormais fixé à 8 points minimum au-dessus du taux de refinancement principal de la Banque centrale européenne (0,75 % au 7 mars 2013) ce qui représenteà l’heure actuelle un taux minimum de pénalités de retard de 8,75 %.

 

Quelques astuces pour se faire payer

Peu au fait de leurs droits, les traducteurs hésitent aussi souvent à les faire valoir par peur de perdre leurs clients. Pourtant, statistiquement, plus vous attendez, moins vous avez de chances d’être payé. Sans compter que vous établissez un précédent dans votre relation avec votre client risquant de l’encourager à pousser chaque fois un peu plus loin...

 

Nul besoin cependant de s’énerver, il suffit souvent de respecter quelques règles de bon sens pour faire valoir vos droits :

 

1. Une rédaction minutieuse des conditions générales de vente (mention du délai de paiement et des pénalités de retard, clause pénale en cas de non-paiement à l’échéance indiquant la loi applicable) est un préalable indispensable. Dans tous les cas, une action corrective s’impose.

 

2. Incitez vos clients à vous payer rapidement en tentant de négocier des délais de paiement minimum ou le versement d’un acompte, et en appliquant des remises pour paiements anticipés.

 

3. Suivez de près les dates d’échéance de vos factures : instaurez un système de rappel ou utilisez des outils informatiques afin de relancer vos clients retardataires dès le premier jour de dépassement du délai de paiement. Ne tolérez aucun retard, mais allez-y progressivement : commencez par envoyer un email de rappel au cas où ce serait un simple oubli, puis téléphonez en adoptant une position ferme et claire. Enfin si rien n’y fait, passez à l’artillerie lourde (lettre en recommandé, pénalités de retard, menaces de procédures judiciaires, etc.).

 

4. En cas de non-paiement récurrent, essayer de comprendre ce qui coince. Est-ce un problème administratif (facture adressée au mauvais service, échéance n’est pas clairement notifiée) ? Économique (client en difficultés financières) ? Apprenez cependant à repérer les prétextes et procédés abusifs employés par certaines entreprises pour retarder le paiement de leurs factures.

 

5. Pour éviter de connaître vous même des difficultés de trésorerie, adoptez définitivement certains principes :  

  • N’acceptez aucun nouveau contrat d’un client ayant dépassé un délai de paiement.
  • En cas de gros projet pour un nouveau client, demandez une avance ou un paiement en plusieurs échéances.
  • Instaurez une comptabilité digne de ce nom et gardez toujours un œil sur votre trésorerie pour ne pas attendre trop longtemps avant d’agir.

 

Et vous ? Quels délais de paiement accordez-vous à vos clients ? Subissez-vous souvent des retards ? Comment faites-vous valoir vos droits ou vous prémunissez-vous contre les mauvais payeurs ?

 


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


L'assurance professionnelle : pouvez-vous vous en passer ?

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L'assurance responsabilité professionnelle du traducteur

Puisque certaines professions imposent d’être assuré pour les exercer (soignants, métiers du bâtiment, etc.), de nombreux traducteurs s’interrogent sur leurs propres obligations au moment de créer leur entreprise. Et bien sachez-le, vous n’êtes tenu de souscrire à aucun contrat d’assurance, mais pas besoin ne veut pas dire pas de besoin... Pour vous aider à prendre une décision en toute connaissance de cause, retenez cinq points importants.

 

1. L’assurance responsabilité civile professionnelle n’est pas obligatoire (mais elle peut vous sauver la mise)

Une assurance responsabilité civile professionnelle (aussi appelée RC Pro) offre une garantie contre les dommages corporels ou immatériels que vous pourriez causer dans l’exercice de votre métier. À priori, tout seul devant votre ordinateur, vous avez peu de chance de nuire à la santé d’autrui, par contre le risque de fautes, erreurs et omissions est suffisamment élevé pour être préoccupant.

 

Imaginez : vous êtes chargé de traduire un manuel d’utilisateur ou la notice d’un médicament, et vous faites une erreur… grave, causant la mort ou tout au moins un fort préjudice à quelqu’un. L’entreprise commanditaire est poursuivie en justice, attaquée dans la presse, doit rappeler tous ces produits, rééditer sa notice, etc., et se retourne contre vous pour obtenir des dommages et intérêts.

 

Rassurez-vous ce scénario catastrophe est extrêmement rare, mais mieux vaut être prudent. Sans compter qu’en plus de vous offrir une certaine tranquillité d’esprit, l’assurance responsabilité professionnelle peut vous permettre de rassurer des clients nerveux à l’idée de travailler avec un nouveau prestataire. 

 

2. Il n’y a pas que l’assurance responsabilité civile professionnelle

L’assurance responsabilité professionnelle peut être couplée à une assurance protection juridique. Cette protection supplémentaire sert à la fois à la prévention et à la gestion de litiges. Dans son volet prévention, elle vous permet d’obtenir des conseils personnalisés, et si votre responsabilité professionnelle est mise en cause, vous obtiendrez une assistance pour orienter vos démarches juridiques, trouver une solution à l’amiable avec l’autre partie, choisir un avocat, régler ses honoraires ou encore faire appliquer une décision judiciaire en votre faveur.

 

Tous les domaines du droit relatifs à votre activité professionnelle peuvent être concernés (droit du travail, baux commerciaux, contrats, concurrence, relations clients/fournisseurs, sous-traitance, facturation, etc.) et l’étendue des garanties peut vous faire gagner un temps précieux en cas de litige.

 

Autres formes d’assurance à étudier : une complémentaire santé pour augmenter les remboursements du régime général et une assurance prévoyance, qui vous garantit un revenu de remplacement en cas d’arrêt de travail lié à un accident, une maladie ou une hospitalisation. Bien sûr, vous êtes déjà couvert par le RSI et la CIPAV, mais les indemnités du régime général sont relativement limitées et le délai de carence avant le déblocage des fonds en cas d’arrêt de travail peut être long, avec tous les risques que cela comporte en terme de perte de chiffre d’affaires et de confiance auprès de vos partenaires.

 

Enfin, vous devriez tenter de vous constituer un capital retraite. Les pensions versées par la caisse de retraite des professions libérales sont notoirement faibles, donc mieux vaut anticiper cette baisse de vos revenus si vous ne voulez pas traduire sur votre lit de mort ! Pour cela, l’assurance offre deux solutions intéressantes :

  • Le contrat de Loi Madelin qui vous permet de vous constituer un capital retraite déductible d’impôts et restitué sous forme de rente (non disponible pour les auto-entrepreneurs).
  • L'assurance vie qui offre plus de souplesse au niveau de la disponibilité des sommes accumulées et de la sortie du capital, mais n’offre pas de déduction fiscale.

3. Ça ne coûte pas si cher que ça et vous pouvez bénéficier de tarifs négociés

Un des arguments en faveur de l’assurance est le montant relativement peu élevé des primes. Comptez entre 100 et 400 € annuels pour une assurance responsabilité professionnelle (selon le montant de la garantie choisie) et environ 100 € pour une assurance protection juridique. Montants déductibles de vos bénéfices si vous avez opté pour le régime réel.

 

De nombreuses compagnies d’assurance diposent de contrats adaptés aux besoins des professionnels, et les associations de traducteurs comme la SFT proposent souvent des offres adaptées négociées auprès de fournisseurs partenaires.

 

4. Il n’est jamais trop tôt (ou tard) pour s’assurer

Que ce soit pour vous protéger ou anticiper une diminution de vos revenus, l’assurance est accessible à tout moment. 

 

Ceci étant dit, pour éviter les surprises en cas de problème ou pour vous donner le temps de vous constituer un capital retraite, mieux vaut anticiper et s'y prendre le plus tôt possible.

 

En outre, sachez que certains contrats imposent un « délai de carence », une période de latence plus ou moins longue selon les assureurs pendant laquelle leur garantie ne s'appliquera pas. Cette clause vous empêchant d'être remboursé pendant un temps donné, vérifiez bien sa durée afin d'éviter d'être exposé trop longtemps à un risque. 

 

5. Mieux vaut s’y intéresser de près pour séparer le bon grain de l’ivraie

Il en va de l’assurance comme de toute autre dépense. N’achetez rien sans vous informer et comparer les prix proposés ! Des comparateurs d’assurance accessibles en ligne peuvent faciliter cette démarche et certains magazines spécialisés dans la gestion de patrimoine publient chaque année un classement des meilleurs contrats d’assurance.

 

Pour bien choisir votre contrat d’assurance responsabilité professionnelle, considérez :

  • Lesrisques encourus(plus ou moins élevés suivant votre volume de travail et votre domaine de spécialité. Ainsi un traducteur spécialisé dans le domaine médical ou technique devrait être d’autant plus sensibilisé à la question de l’assurance).
  • L’étendue de la garantie (vos salariés et collaborateurs sont-ils couverts ? Combien de fois pouvez-vous faire appel à votre assureur par an ? Existe-t-il un délai de carence entre la souscription et la première demande d’indemnisation ?)
  • Le montant de la prime, mais aussi de l’éventuelle franchise (combien pouvez-vous consacrer chaque mois à votre assurance et combien pourrez-vous régler de votre poche si vous deviez être mis en cause ?).
  • La territorialité de la garantie, autrement dit dans quel pays peut-elle être appliquée. C’est pour moi, le principal point négatif du contrat proposé par Gras-Savoye, le courtier partenaire de la SFT : les garanties proposées sont limitées aux contrats en droit français, or en tant que traducteurs indépendants nous ne pouvons pas toujours imposer notre juridiction à nos clients. Sans compter que les rapports contractuels sont souvent plus judiciarisés dans des pays tiers (aux États-Unis notamment) qu’en France.
  • Les autres services et avantages proposés (assistance juridique, recouvrement de créances, protection fiscale en cas d’erreur de déclaration,éventuels rabais, etc.).

Pensez aussi à réévaluer régulièrement votre contrat et l’offre des concurrents de votre assureur afin de maintenir un bon niveau de couverture sans dépenser une fortune.

 

Et vous qu’en pensez-vous ? Êtes-vous assuré dans le cadre de votre pratique professionnelle ? Si c'est le cas, comment avez-vous choisi votre contrat ? Sinon, avez-vous déjà eu l’occasion de le regretter ?

 

Pour aller plus loin :


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


Quelques pistes pour bien négocier

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Quelques pistes pour bien négocier

Vous détestez sans doute cela... un appel, une petite question l’air de rien (« c’est votre meilleur tarif ? ») et le gong retentit : en piste pour un round de négociation commerciale ! Difficile d’y échapper lorsqu’on exerce en tant que traducteur indépendant : il faut bien négocier pour vivre et de bons contrats vous rendent la vie bien plus douce. Vous avez beau en être parfaitement conscient, rien y fait, à chaque fois vous vous sentez tout petit : vous le traducteur amoureux du travail bien fait contre ce gros méchant client qui veut absolument vous faire baisser vos prix... Stop ! Arrêtons tout de suite l’autoflagellation : il est temps de réagir et de découvrir que la négociation est un savoir-faire technique à maîtriser et non un don que vos fées-marraines auraient oublié de vous accorder. Une fois que vous aurez compris comment ça marche et testé quelques bonnes pratiques, vous pourriez même trouver l’expérience divertissante (si si, je vous jure !). 

 

Pour vous aider à mieux négocier, voici donc quelques conseils glanés à droite à gauche et fruits de l’expérience de votre humble servante. En résumé, retenez qu’une bonne négociation repose sur quatre principes clés :

Écouter

Avez-vous tendance à finir mentalement (ou pire oralement) les phrases de vos interlocuteurs ? Pensez-vous à ce que vous avez à dire lorsque quelqu’un vous parle ? Rassurez-vous, c’est assez banal (mea culpa)... De nos jours, tout le monde a quelque chose à dire (et ne se gêne pas pour le faire d’ailleurs), mais rares sont ceux qui écoutent.

 

Pourtant avoir une véritable capacité d’écoute est un indéniable atout, non seulement pour bien comprendre ses interlocuteurs, mais aussi pour les séduire. Comme le démontre Dale Carnegie dans son immense succès de librairie How to Win Friends & Influence People (traduit en français sous le titre Comment se faire des amis), l’être humain est naturellement attiré par les personnes qui s’intéressent à lui. Plutôt narcissique c’est vrai, mais incontestable : n’avez-vous jamais été flatté qu’une personne se rappelle de votre prénom après une brève interaction ? N’êtes-vous pas plus enclin à trouver sympathique quelqu’un qui semble captivé par ce que vous avez à dire ?

 

Un client n’échappe pas à la règle. Lors d’un premier contact, concentrez-vous (vraiment) sur ce qu’il vous dit, et si vous avez comme moi une mémoire de poisson rouge, prenez des notes ! Soyez à l’affût de tout ce qui permet de préciser ses attentes et pourrait motiver sa décision d’achat : A-t-il déjà eu affaire à un traducteur ? A-t-il besoin d’être rassuré ? Cherche-t-il à établir une relation durable ? Le prix, la qualité et le respect des délais sont-ils des éléments décisifs ou secondaires ?

 

Posez quelques questions ouvertes et laissez parler votre interlocuteur : il ne manquera pas de vous donner des pistes pour mieux le comprendre et lui proposer une solution répondant à ses attentes.

Se trouver des points communs

Toujours en partant du principe qu’un individu accordera plus facilement sa confiance à quelqu’un qui le valorise, chercher les points communs qui vous rapprochent de votre client est un moyen simple et efficace d’établir une relation.

 

Soyez sympa ! La négociation ne devrait pas être perçue comme un combat qui se solderait par la victoire totale d’une des parties en présence. L’objectif est plutôt de rechercher une solution satisfaisante pour chacune. Dans cette optique, il convient de respecter quelques règles de bon sens :

  • Mettez-vous à la place de votre client : imaginez ses arguments et trouvez les réponses qui le convaincront que vous saurez satisfaire ses besoins.
  • Instaurez une relation d’égal à égal : pour ne pas vous laisser déstabiliser par un négociateur plus expérimenté, essayez de vous concentrer sur la pression que votre client ressent (projet à boucler, objectifs à atteindre, client à satisfaire...) plutôt que sur celle qui pèse sur vos propres épaules (payer vos impôts, financer votre retraite ou vos vacances aux Bahamas...). Votre sérénité est un avantage : face à elle, votre interlocuteur ne se sentira pas en position de force pour vous imposer des conditions défavorables.
  • Fixez-vous des limites : avant toute négociation, prenez le temps d’évaluer ce que vous êtes prêt à accepter (ou non). Puis faites une liste et gardez-la sous les yeux afin d’éviter de vous laisser convaincre et de le regretter.
  • Demandez plus : sans tomber dans le délire total qui vous vaudrait un refus cinglant, vous aurez plus de latitude pour accepter quelques concessions si vous visez haut dès le départ. Et qui sait, vous serez peut-être surpris de voir votre client accepter votre proposition sans broncher !
  • N’accordez rien sans contrepartie : un accord inégal nuit à vos objectifs et est source de ressentiment. Sans compter qu’une concession acquise de haute lutte aura toujours plus de valeur aux yeux de votre client qu’un avantage trop vite gagné. N’hésitez donc pas à faire des contre-propositions : « je maintiens mon prix, mais je réduis les délais », « je réduis mon prix, mais vous vous chargez de la relecture », etc.

Accepter les différences

Pour bien négocier, il faut non seulement écouter, mais aussi entendre. Rien n’est plus frustrant qu’un vendeur qui ignore vos objections. Si votre client vous dit que vous êtes trop cher, ne raccrochez pas, reconnaissez en toute bonne foi que la traduction a un coût, mais soulignez qu’une prestation de piètre qualité pourrait être bien plus coûteuse si elle devait être corrigée par la suite ou nuire à l’image de l’entreprise sur de nouveaux marchés. Une fois encore, le but est d’instaurer une relation de confiance. À vous donc de trouver les réponses qui rassurent. 

 

Face à l’argument du prix, résistez à la tentation de baisser immédiatement vos tarifs... ce n’est pas forcément l’enjeu de la négociation !

 

Quelles que soient les objections et l’attitude de votre interlocuteur, restez calme et professionnel. Si vous ne parvenez pas à trouver un terrain d’entente, mettez fin à la discussion plutôt que d’accepter à tout prix un accord bancal, mais laissez la porte ouverte en suggérant par exemple que votre interlocuteur vous recontacte pour un autre projet.

 

Élargir la discussion

Avec son petit côté marchandage de tapis, la négociation commerciale peut parfois se trouver bloquée dans une impasse. Avant de jeter l’éponge, essayez de rebondir en négociant d’autres conditions : dates de paiement ou de livraison, acompte, mention de votre nom sur une publication, transfert des données terminologiques, etc. 

 

Mieux vaut de toute façon concentrer la négociation sur les « à-côtés » de la prestation, car modifier votre tarif sous pression nuit à votre image professionnelle. En effet, votre client potentiel pourrait alors se demander (avec raison) si vous avez essayé de lui faire payer trop cher. Même si vous avez gonflé vos prix, ne reculez pas trop précipitamment : affichez votre surprise, voir votre déception, et justifiez votre prix pour rester crédible. 

 

 

La négociation a un petit côté théâtral qui n’est pas si désagréable lorsqu’elle se déroule dans la bonne humeur... Et vous ? Vous êtes-vous déjà pris au jeu ? Quelles sont vos meilleures techniques ou vos plus grandes réussites ?

 

Pour aller plus loin :

 


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


Enfin un outil de facturation personnalisable !

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Mise à jour du 20/11/2014 :

Comme on dit, il n'y a que les imbéciles que ne changent pas d'avis ! Plusieurs lecteurs ont partagé ici leur mauvaise opinion de Sellsy et je suis moi-même déçue par ses augmentations de prix répétées et non justifiées par l'amélioration de ses services. Je compte donc prochainement changer de service de facturation (merci de partager vos coups de cœur) et publier un billet pour résumer le fruit de mes recherches. À suivre donc. En attendant, je vous laisse lire cet article qui, s'il n'apporte finalement pas de solution miracle, a le mérite de poser certaines questions.


Sellsy - CRM et facturation

Des mois, des années que je cherche et que je teste des sites ou des logiciels pendant 7, 14 ou 30 jours avant d'abandonner parce que le service est trop cher, que les modèles de factures sont vraiment trop moches, que la facturation ne peut s'effectuer que dans une seule devise, ou que les messages de relance sont en français (ou anglais) seulement...


Je pensais devoir choisir entre productivité et identité visuelle, renoncer aux beaux documents d'entreprise que je m'étais créés pour enfin me simplifier la vie, mais non, finalement j'ai trouvé Sellsy !

 

Reprenons depuis le début...

Résumé du problème

Il y a quelque temps déjà je vous ai proposé un billet sur la facturation et offert de vous envoyer mon modèle de facture. Le voici d'ailleurs pour tous ceux qui ne l'auraient pas déjà reçu :

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Modèle de facture - Trëma Translations
Facture blog.pdf
Document Adobe Acrobat259.3 KB

J'ai mis du temps à créer ce modèle qui reprend les divers éléments de mon identité visuelle et toutes les mentions devant obligatoirement figurer sur une facture en France. Seulement c'est un document Word, que je dois mettre à jour (dates, tarifs, total) à chaque fois que je termine un projet pour un client (ou chaque fin de mois pour mes chouchous, les réguliers !).

 

Au début pas de problème : j'avais du temps à consacrer à ce type de tâche ingrate. Mais aujourd'hui j'ai beaucoup plus de clients et je ne peux plus me permettre de perdre des minutes facturables.

 

Que faire donc ? Une petite recherche sur Internet m'offre à portée de souris moult solutions de facturation pratiques-et-pas-chères qui pour la plupart proposent une période d'essai avant de s'engager.

 

Pourquoi se priver ? J'ai donc patiemment testé plusieurs sites les uns après les autres (MyAE.fr, Flexina, Evoliz, Invokit, 4Visions Manager, InvoiceMachine.com, FreshBooks... entre autres) et aussi consulté pas mal d'avis sur des forums d'entrepreneurs, notamment sur les logiciels Ciel et EBP. 

 

Malheureusement, aucune de ces solutions était entièrement satisfaisante. Pour faire court, voici ce que je leur reproche en général :

 

  • Configuration complexe : certaines solutions sont de véritables tableaux de bord. Très complètes certes, mais difficiles à prendre en main. Je cherche avant tout une solution simple à utiliser.
  • Coût élevé : à part les logiciels Ciel ou EBP que l'on achète et télécharge une fois pour toutes, la plupart des solutions que j'ai testées sont des applications en ligne dont l'accès est accordé en échange d'un paiement mensuel, trimestriel ou annuel. Les sociétés qui proposent ces services prétendent que c'est le moyen idéal d'avoir à tout moment et en tous lieux accès à leurs services, mais c'est surtout bien plus rentable pour eux ! Les prix varient en général selon les besoins et la forme juridique de votre entreprise (souvent moinsélevé pour les auto-entreprises) et s'échelonnent entre 9 et 25 €/mois, ce qui peut tout de même représenter jusqu'à 300 €/an ! Méfiez-vous également des achats à l'avance. Mieux vaut en effet vérifier que la solution que vous avez choisie répond bien à tous vos besoins avant de vous laisser convaincre par un ou plusieurs mois « gratuits ». 
  • Personnalisation faiblarde : le principal problème pour moi (et pour nombre d'entre vous si j'en crois vos messages) est la personnalisation des documents. Tous les services que j'ai testé promettent invariablement la possibilité de créer ou d'adapter différents modèles de factures et de devis, mais en général il y a toujours quelque chose qui coince : les numéros de documents ont un format imposé qui ne correspond pas au séquençage que j'ai choisi, je n'ai pas le choix de la langue ou de la devise, les modèles proposés sont affreux, le module de personnalisation nécessite d'avoir un diplôme d'ingénieur en informatique... Bref, la personnalisation est très souvent le point faible de ces applications.

 

La solution que j'attendais

En adoptant Sellsy, j'ai enfin trouvé une solution simple, esthétique et bon marché :

 

  • Personnalisation : les modèles de documents proposés sont très faciles à modifier et disponibles en plusieurs langues. Vous enregistrez les titres des colonnes, choisissez les couleurs de votre texte ou du tableau, sélectionnez les informations que vous souhaitez voir apparaître, etc. Si vous n'arrivez tout de même pas à obtenir une version qui vous plaît, vous pouvez comme moi choisir un fond de page pour personnaliser l'en-tête et les informations qui apparaîtront sur tous vos documents. Pour les séquences de numérotation, pas de panique non plus... si vous ne trouvez pas le vôtre dans les nombreuses options proposées, vous pourrez toujours le modifier lors de la création de votre facture. Voici un exemple de ma nouvelle facture Sellsy :
Télécharger
Facture Trëma Translations réalisée avec Sellsy
Modèle facture Sellsy.pdf
Document Adobe Acrobat218.1 KB
Bien sûr ce n'est pas aussi bien que mon modèle Word, mais cette version s'en rapproche suffisamment pour que je puisse accepter d'y renoncer afin de gagner en productivité.
 
  • Fonctionnalités : outre son outil de conception de factures et de devis, vous pouvez aussi utiliser Sellsy pour envoyer vos documents (par e-mail ou par courrier), relancer vos clients en cas de retard de paiement, leur envoyer un message de remerciement, vérifier en un seul coup d'œil l'état de votre trésorerie, gérer vos contacts et organiser votre prospection. Plusieurs modules complémentaires peuvent être activés (la plupart gratuitement) afin de personnaliser les fonctions de votre logiciel.
  • Coût : sur son marché, Sellsy est relativement peu onéreux. Comptez 11,90 €/mois si vous êtes en entreprise individuelle sous le régime de l'auto-entreprise (exonération de TVA) et 29,90 €/mois si vous êtes au régime général. Oui, je sais, ce n'est tout de même pas donné, mais quand vous aurez fait le tour des outils gratuits et des logiciels traditionnels un peu poussiéreux, nous en reparlerons ! Point positif : votre accès est illimité (ce qui n'est pas toujours le cas). Malheureusement, ce montant est payable en une fois. Assurez-vous donc de profiter à fond de votre essai de 15 jours avant de débourser cette somme pour un service qui ne répondrait pas entièrement à vos attentes.
  • Service: l'équipe de Sellsy est jeune et dynamique. L'outil étant relativement nouveau, il est en constante évolution et vos commentaires et suggestions sont les bienvenus pour contribuer à son amélioration. En bonne linguiste, je me suis permis de leur faire remarquer quelques problèmes de typographie sur leurs modèles de documents en anglais. Le logiciel a été immédiatement modifié... Excellent sens du service !

     

Quelques souhaits pour l'avenir

Comme la perfection n’existe malheureusement pas en ce bas monde, Sellsy laisse cependant quelques fonctionnalités à désirer :

 

  • Synchronisation bancaire : autrement dit la possibilité de mettre à jour le tableau de bord de l’entreprise en temps réel à partir des relevés en ligne de votre compte bancaire. Peu de prestataires offrent actuellement ce service en France, mais la personne à qui j’ai parlé chez Sellsy m’a assuré que c’est une option sur laquelle l’entreprise planche en ce moment. Le rêve pourrait donc prochainement devenir réalité.
  • Comptabilité : pour l’instant Sellsy se limite à proposer un service de facturation et de gestion de la relation client. Un module d'exports comptables est disponible pour faciliter le transfert de données et vous pouvez donner un accès limité à votre compte à votre expert-comptable. Cependant, si vous souhaitez trouver un logiciel complet pour faire votre comptabilité et vos déclarations de TVA, passez votre chemin.
  • Chiffre d’affaires global : un peu plus ennuyeux pour les traducteurs. Impossible à l’heure actuelle de consolider votre chiffre d’affaires mondial ! Si vous êtes comme moi payé en diverses devises, vous pourrez uniquement consulter le total de vos recettes pour chacune d’entre elles séparément (CA en GBP, CA en USD, CA en euros). Pas très pratique j’en conviens, mais lié à la difficulté d’établir un taux de change fiable pour consolider l’ensemble des factures. Si, comme c’est prévu, Sellsy peut éventuellement obtenir des données directement auprès de votre banque, le problème sera résolu. En attendant, vous devrez faire votre compta à part.

 

En résumé Sellsy fait du bon boulot, est un outil à la fois esthétique et fonctionnel, offre un service de qualité et promet de s'améliorer encore à l'avenir... que demande le peuple ? J'ai enfin trouvé chaussure à mon pied, mais je ne prétends pas vous proposer la solution universelle. Avez-vous trouvé une solution pour vos problèmes de facturation ? Si oui laquelle et qu'en pensez-vous ?

 

Pour aller plus loin :

 

P.-S. Je tiens à préciser que je ne détiens aucune action Sellsy et que ce billet a uniquement pour objectif de vous présenter un outil relativement nouveau. Je décline par là même toute responsabilité en cas de problème insurmontable ou d'insatisfaction totale !


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


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